Libreville, 22 Septembre (AGP) – Accompagné de son équipe, le directeur général du centre national de santé mentale de Melen a lancé, le lundi 20 septembre écoulé, l’opération de ramassage de personnes souffrantes des troubles mentaux dans les rues de la capitale gabonaise.
Il n’est plus rare de se balader dans les rues de la capitale gabonaise, sans pourtant rencontrer des malades mentaux. C’est fort de ce constat que le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, faisant de la santé mentale une de ses priorités, a instruit le directeur général du centre de santé mentale de Melen, Thierry Bayito Mokoko, et son équipe à procéder au transfert des malades mentaux dans cette structure sanitaire. Une opération qui a débuté lundi pour s’entendre jusqu’au vendredi 25 septembre prochain.
«Mon équipe et moi avons lancé le lundi 20 et jusqu’au 25 septembre 2021 une opération de transfert des personnes souffrant de troubles mentaux errants dans la cité capitale. Pour la première journée, l’opération s’est déroulée dans les quartiers Sotéga en passant par Nkembo, Boulevard, Gare routière. Nous avons transféré six hommes et trois femmes à qui nous allons administrer le traitement», a fait savoir le directeur général Thierry Bayito Mokoko
Une fois au centre de santé mentale de Melen, la prise en charge est immédiate comme l’a affirmé le Directeur général de ce centre : Arrivés au centre, nous mettons nos patients dans les pavillons de contention, et ensuite les médecins procèdent à l’examen de chaque patient et mettent en place un protocole médical pour chaque personne. Et progressivement, nous procédons à la sédation afin qu’ils regagnent les familles ayant au préalable échangé avec les agents des affaires sociales sur leur situation familiale», a-t-il expliqué.
Il faut dire que cette opération avait déjà eu lieu au mois d’août dernier, à peu près 100 personnes souffrant de troubles mentaux et certaines sont rentrées en famille après traitement.
Néanmoins le centre national de santé mentale est confronté à d’énormes difficultés, notamment la capacité d’accueil qui est insuffisante, compte tenu du nombre croissant de personnes souffrant de maladies mentales.
«Nous avons un gros problème de capacité d’accueil. En ce moment, nous avons 100 places qui ne sont même pas disponibles à cause de la vétusté. Pour cela, nous sollicitons que l’Etat prenne réellement à bras le corps le problème de la Santé mentale. Nous déplorons aussi l’abandon des familles dans le traitement des patients parce que nous faisons 50% des soins et nous attendons des familles 50% d’assistance familiale. Ce qui n’est pas le cas, tous les malades ici sont délaissés par leurs familles, pourtant la prise en charge est gratuite et supportée par l’Etat Gabonais», a déploré Thierry Bayito Mokoko.