Cette journée internationale permet aux écrivains africains, de se réunir pour délibérer sur les problèmes rencontrés et faire le bilan de leurs activités, afin de voir où ils se sont révélés insuffisants. Cela, dans le but de faire amende honorable et œuvrer ensemble à la réalisation d’un projet commun.
«Parmi les habitudes d’un auteur, figure le désire de s’ouvrir au monde et l’envie de partager son regard sur les choses et la manière de les effectuer. Être privé d’une tribune ou de garder ses réflexions en lui, sans pouvoir les confronter aux autres pourrait contrarier ou anéantir son génie créateur. La journée internationale de l’écrivain est synonyme de pèlerinage pour l’homme des lettres. En ce qui me concerne, comme le fleuve pour l’eau, elle me permet de rencontrer d’autres auteurs, d’exprimer mes idées par rapport au thème retenu et de vivre les joies inhérentes à l’univers du livre, comme le fleuve», a déclaré l’écrivain gabonais Patrick Bonguila.
Les écrivains sont perçus comme des détenteurs d’une vérité historique et politique. Ils constatent les faits, dénoncent les inégalités et injustices. On ne compte plus les ouvrages qui aident à prendre conscience, à éviter de reproduire les erreurs du passé.
C’est aussi à l’écrivain que revient le rôle de passeur de mémoire. Que ce soit en mode biographie ou autobiographie, romancée ou pas, pour des particuliers ou des personnalités. Des récits de vie retranscrits pour les faire durer, des témoignages. Enfin, ils offrent à leurs lecteurs du divertissement, du plaisir, du rêve, du savoir et plus encore.
«Toutefois, il est à noter que la mission de l’écrivain est tellement noble que la considération qui lui est vouée devrait être profonde. Certes, il n’a pas le pouvoir de décider, mais il peut analyser, proposer, influencer et même construire, grâce à son pouvoir d’introduire dans les consciences humaines», a expliqué Rosny le sage Souaga, écrivain membre du bureau directeur de l’Union des écrivains gabonais (UDEG).
Les lecteurs sont de plus en plus présents via l’internet. C’est pourquoi, il appartient aux écrivains africains d’aller à leur rencontre par le réseau, mais aussi physiquement. À ce titre, les festivals, les salons, les clubs de lecture sont une grande chance.
Les Etats africains doivent non seulement mettre sur pied des mesures d’accompagnement, mais aussi une responsabilité individuelle et collective des écrivains. Car, ils ont aussi un rôle à jouer à travers notamment des lieux de médiation.