La récente annonce de la reprise des travaux de construction de la route Ovan-Makokou, longue de 94 km, faite par le ministre des Infrastructures et de l’équipement Armel Bounda Balondzi, suscite espoir et scepticisme. Dans leur plateforme ‘’Metandou Mia Mekambo’’, les internautes ogivins (originaires de l’Ogooué-Ivindo) doutent de la concrétisation de ce projet du fait que l’un des fils de la province, le défunt Emmanuel Issoze Ngondet qui en avait fait de la reprise de ce chantier, l’un de ses axes prioritaires de ses 100 jours à la primature, n’a jamais vu le démarrage des travaux.
D’autre part, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda n’a, à aucun moment évoqué ce projet. Aussi, l’annonce faite par un ministre ne leur donne aucune garantie. Une source proche du dossier a indiqué que les travaux qui avaient été exécutés par des sociétés chinoises n’ont pu aller à leur terme du fait que l’Etat gabonais n’a pas tenu ses engagements.
Dans sa page Facebook, le sénateur communal, Bernie Biemane, qui affirme avoir rencontré le ministre sur ce sujet, a indiqué que le membre du gouvernement l’a rassuré de l’inscription d’une ligne budgétaire sur trois ans en vue de la réalisation de ce chantier. Beaucoup s’interrogeaient sur l’indifférence de l’Etat gabonais sur l’achèvement de ce tronçon au moment où l’axe Makokou-Ekata, village situé à la frontière avec la République du Congo, long de plus 250 km est en train d’être construit par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Les travaux de construction de cette route ont démarré depuis quelques mois. Des équipes se relaient sur le terrain chacune dans son domaine de compétence pour sensibiliser les populations sur les enjeux de cet important projet d’envergure sous-régionale.
A cet effet, les plantations et maisons situées sur l’emprise de la route ont déjà été évaluées par des services compétents. Il était impensable qu’un touriste qui revient du Cameroun patauge d’abord dans les bourbiers de ce tronçon avant d’emprunter la bonne route et rallier le Congo. La reprise de ces travaux traduit la volonté du gouvernement d’exprimer un orgueil national. L’espoir renaît dans les cœurs des ogivins qui commencent à croire que la galère vécue par les voyageurs sur l’axe Ovan-Makokou ne resterait qu’un amer souvenir dans un avenir proche.