Libreville, 19 Janvier (AGP) – Face à la suspension des cours par le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), section Ustm, conséquence du non-paiement des vacations et des heures supplémentaires, le recteur de l’université évoque une question de procédure et affirme que le paiement se fait de manière progressive.
En grève depuis le mois d’août dernier, le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), section Ustm, avait levé leur mouvement de grève face au garantie donnée par la tutelle qui devrait s’acquitter de 18% de la dette liée aux paiements des vacations et aux heures supplémentaires des enseignants chercheurs.
A cet effet, le SNEC qui estime ne pas avoir eu gain de cause jusqu’à présent a décidé de suspendre les cours jusqu’au paiement intégral des 18% requis à tous les bénéficiaires.
«Le secrétaire général du ministère était à Franceville, il y’a quelque temps, et il nous a fait comprendre qu’au plus tard le 15 novembre une partie des vacations allaient être payée. Il faut dire que la dette globale s’est accumulée sur 5 ans (2016, 2017, 2018, 2019, 2020). Il était question de payer 18?cette dette malheureusement, depuis le mois de novembre, c’est payé à compte-goutte», a indiqué le président du Snec section Ustm, Florent Nguema Ndong.
Puis, ajoute-t-il, « Aussi, nous avons l’impression que cela se fait comme un tirage au sort. On choisit deux à trois personnes qu’on paie par semaine. Nous considérons cela comme du mépris. C’est pourquoi, nous avons décidé de continuer notre mouvement de grève jusqu’à ce que l’intégralité des 18% soit payée à tous les bénéficiaires».
Pour le recteur de l’Ustm, le Pr Crépin Ella Missang, les services financiers de l’Ustm et l’agent comptable ont validé tous les engagements de paiement pris en novembre dernier et que le paiement des enseignants a commencé à être effectif en mi-décembre pour certains enseignants. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les bénéficiaires sont une centaine et la saisie des états de paiement peut prendre un certain nombre de jours.
«Il faut rappeler aujourd’hui, toutes les administrations ont un compte unique au niveau du trésor central, nous n’avons plus comme à l’époque un compte de l’université qui permettait une certaine célérité dans le paiement de tout ce qui est dû à nos prestataires et aux enseignants. Nous sommes aujourd’hui assujettis à une procédure imposée à toute l’administration gabonaise. A ce jour, la procédure de paiement veut qu’en tant qu’ordonnateur, j’ordonne que cela passe par le service financier, au contrôle budgétaire, ça arrive à notre agent comptable qui valide les dossiers à son niveau et le paiement effective est assuré par le trésor central à Libreville», a expliqué le recteur.
A la mi-décembre, a-t-il rajouté, toutes les journées comptables ont été validées par l’agent comptable et les premiers paiements ont commencé, sauf que cela a été progressif.
«Et s’il y’a encore certains enseignants, dont moi-même, qui n’ont pas encore perçu leurs heures supplémentaires et les vacations, c’est parce que leur journée comptable n’a pas été encore prise en compte au niveau de la centrale. Notre souhait est que ce paiement se fasse le plus tôt afin que les cours reprennent, car nous avons déjà accusé un grand retard au sein de l’Ustm», a-t-il précisé.