Niakara, 24 sept 2022 (AIP)- Dans les rues de Tafiré, la présence des enfants Talibés communément appelés “Garibous” est quasi inexistante, le phénomène étant désormais un souvenir dans la localité, grâce à l’action du maire Coulibaly Sounkalo, a appris l’AIP, vendredi 23 septembre 2022 auprès des populations.
“Aujourd’hui, c’est vendredi et c’est le jour de la grande prière donc il y a une forte présence de personnes à l’intérieur et autour des mosquée. Mais vous-mêmes vous le constatez, les Garibous sont absents, introuvables”, a déclaré Nibotenin Soro (32 ans), un fidèle de la grande mosquée Al Furquan située au quartier Kafiné. Il a félicité et encouragé le maire pour sa détermination à mettre fin au phénomène des enfants Talibés.
Pour de nombreux habitants de la cité et des usagers de la Nationale A3, parmi lesquels Romuald Aka Konan, un fonctionnaire de 54 ans, ces enfants Talibés constituaient un fonds de commerce pour les maîtres coraniques. “Ils les obligeaient à l’errance et surtout à la mendicité dans les rues et les exposaient quotidiennement aux dangers, sans possibilité pour ces gamins d’avoir accès à l’école”, a-t-il déploré, avant de saluer le premier magistrat de la commune pour l’éradication de ce phénomène.
Pour M. Konan, les autorités municipales des communes riveraines de la Nationale A3, de Bouaké à Ouangolodougou, devraient s’inspirer de l’exemple de Tafiré pour combattre ce phénomène des enfants Talibés car “c’est un modèle de réussite”.
“Ce fléau était un véritable défi à Tafiré, non seulement à la politique nationale de scolarisation obligatoire des enfants jusqu’à 16 ans mais aussi à la promotion et surtout à la protection des droits de ceux-ci”, a renchéri Julienne Yéo Korotoum (45 ans), une habitante du quartier Bougou.
En poste depuis avril 2013, le maire rappelait à ses administrés que l’exploitation des enfants mineurs est strictement interdite par la loi. Il demandait par conséquent aux personnes spécialisées dans le convoyage des “Garibous”, des gamins vivant d’expédients et de la mendicité dans les rues à Tafiré, de mettre fin à leurs activités.
Coulibaly Sounkalo avait averti, dans un communiqué publié en décembre 2021, que la présence de ces enfants dans les rues de Tafiré ne sera plus tolérée à compter de janvier 2022.