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Greffe de rein : le comité national veut s’assurer de sa réussite avant de passer à la pratique


  10 Mai      93        Santé (15315),

 

Dakar, 10 mai (APS) – Le Conseil national du don et de la transplantation rénale (CNDT) veut s’assurer de la réussite et de la continuité des dons d’organes et de la greffe de rein avant de pratiquer ces techniques médicales, a assuré, mardi, à Dakar, son président, le professeur Elhadji Fary Kâ.

‘’Notre ambition n’est pas de faire quelques greffes et d’arrêter, mais d’avoir toutes les conditions requises pour continuer à en faire pour les malades’’, a-t-il dit en intervenant à un atelier d’information et de sensibilisation des journalistes sur ‘’les actions du CNDT’’.

‘’Notre ambition, au Sénégal, ce n’est pas de faire quatre greffes et d’arrêter (…) Nous voulons que (…) toutes les conditions requises soient réunies pour que l’on puisse continuer’’, a insisté M. Kâ lors de cet atelier du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé.

La greffe de rein est tellement complexe que certains pays ont arrêté de la pratiquer, quelques années seulement après qu’ils se sont lancés dans cette catégorie d’intervention chirurgicale, a laissé entendre le néphrologue. ‘’J’ai la chance d’avoir visité des pays qui ont fait la transplantation et qui se sont arrêtés après dix ou quinze ans. Cela ne sert à rien. Il ne faut pas commencer à transplanter pour ensuite s’arrêter. Il faut que cela dure’’, a dit Elhadji Fary Kâ.

‘’Il faut encadrer la transplantation. Les médicaments de la transplantation coûtent cher, il faut que nous puissions accompagner les malades’’, a-t-il insisté.

Au Sénégal, ‘’la première transplantation aura lieu lorsqu’on aura un hôpital réunissant toutes les conditions requises pour transplanter’’, a assuré M. Kâ, ajoutant que certains hôpitaux n’ont fait que manifester le désir de pratiquer la greffe d’organes.

‘’Pour le moment, quatre hôpitaux ont déposé leur dossier (…) C’est quelque chose de nouveau pour les hôpitaux, il faut donc les aider’’, a souligné le président du CNDT.

L’assistance à fournir aux hôpitaux par le Conseil national du don et de la transplantation rénale porte sur les ressources humaines, l’organisation interne de ces établissements de santé et leurs équipements, a-t-il précisé.

‘’Je ne peux pas avancer une date exacte pour la première greffe, mais nous souhaitons qu’elle ait lieu le plus rapidement possible, parce que (…) nous nous occupons d’insuffisants rénaux et savons ce que cela coûte’’ de les soigner, a expliqué Elhadji Fary Kâ.

‘’Il existe un plateau technique destiné à la transplantation. Ce n’est pas quelque chose de très compliqué. Nous pratiquons des interventions beaucoup plus complexes’’, a assuré le professeur Mouhamadou Ndiaye, chirurgien cardiovasculaire et vice-président du CNDT.

M. Ndiaye, qui prenait part à l’atelier, estime que ‘’la complication réside dans le couple donneur-receveur’’.

‘’Un frère ou une sœur peuvent ne pas pouvoir donner du rein, l’un à l’autre, car ils n’ont pas le même groupe sanguin. Il faut faire plusieurs tests avant de trouver un donneur compatible, car la compatibilité est essentielle’’, a souligné le vice-président du CNDT.

La transplantation rénale ‘’donne une meilleure espérance de vie, une meilleure qualité de vie, et coûte moins cher’’ que la dialyse, a-t-il dit.

‘’Si l’Etat mettait la moitié des milliards destinés à la dialyse dans la transplantation, on allait pouvoir transplanter beaucoup de personnes. Je pense que l’Etat n’a pas du tout intérêt à vouloir faire de la dialyse le traitement de choix de l’insuffisance rénale’’, a souligné Mouhamadou Ndiaye.

‘’La greffe ne doit pas être une activité pour les nantis, c’est notre combat. Il faut que nos parents paysans (…) puissent avoir les mêmes chances que les cadres (…) Tout cela relève d’une bonne organisation’’, a-t-il ajouté. »

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