Conakry, 15 juin (AGP)-Les pluies se font rares ou s’abattent de façon irrégulière à Conakry et dans les régions de la Guinée profonde. La Guinée qui compte 1.600 cours d’eau vit encore une période semblable à une saison sèche marquée par la rareté des pluies habituelles de juin et par l’assèchement des rivières et marigots connus.
L’alimentation des barrages de retenue d’eau est affectée sur toute la ligne. Les campagnes agricoles 2019 pourraient prendre un sérieux coup de manivelle.
Outre la chaleur persistante dans les foyers et les délestages incongrus liés sans doute au faible niveau d’eau dans les barrages, le dérèglement du régime pluviométrique en Guinée s’expliquerait par le règne des énergies fossiles qui consistent en l’utilisation actuelle du pétrole, du mazout et produits dérivés.
Pour le ministre de l’énergie l’usage des énergies fossiles est à la base des émissions des gaz à effet de serre. Selon Check Taliby Sylla l’utilisation du pétrole, du mazout et produits dérivés contribue à la pollution de l’atmosphère et à la dégradation de la couche d’ozone. Les grands fleuves qui prennent leur source en guinée, a l’image du fleuve Niger dans la localité de Kobikoro à Faranah, sont menacés d’assèchement ou de la baisse du niveau d’eau. Les domaines agricoles aménagés sont touchés. Et pour le chef du département de l’énergie, les apports des différents fleuves et rivières en retenues d’eau s’amoindrissent au fil des années en guinée. Même la formule habituelle (6 mois de saison pluvieuse et 6 mois de saison sèche) s’est déréglée d’où la rareté des pluies. Cela dit L’Etat guinéen opte pour la vulgarisation prochaine de l’utilisation du gaz butane afin de circonscrire les effets nocifs de la coupe abusive du bois de chauffe et de la carbonisation. Et comme pour coller à l’actualité, le gouvernement guinéen supporte une transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables en guinée et en Afrique.
Déjà la clôture vendredi 14 juin 2019 du Forum sur les énergies renouvelables en Afrique a été marquée par l’adoption de 104 projets chiffrés a plusieurs dizaines de milliards de dollars en vue de rompre avec le fossé énergétique entre les pays africains et entre les zones urbaines et rurales.