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Hausse des températures : des millions d’africains guettés par la pauvreté et la faim en cas d’inaction


  8 Octobre      64        Environnement/Eaux/Forêts (6388),

 

Dakar, 8 oct (APS) – Oxfam International a averti lundi des risques qu’une hausse des températures fait peser sur le monde, sur le continent africain notamment, dont des millions d’habitants pourraient basculer dans la pauvreté et la faim « si les gouvernements n’agissent pas rapidement ».
 
« Les changements climatiques ont +mis le feu+ à notre planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets et le GIEC vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer. Fixer la limite à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique », a dit Apollos Nwafor, le directeur panafricain de cette organisation.

Il réagissait à un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié lundi, lequel détaille les progrès et voies possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius.
 
« Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la faim progresse, les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de là, les choses ne font qu’empirer », prévient M. Nwafor.
 
« Les fluctuations de la production agricole à cause des variations climatiques, ainsi que des systèmes agricoles inefficaces, provoquent une insécurité alimentaire, l’un des plus évidents indicateurs de la pauvreté. Le phénomène El Niño de 2016, qui a été renforcé par les effets du changement climatique, a mis à mal la production agricole pluviale et mis plus de 40 millions d’Africains en situation d’insécurité alimentaire », souligne Oxfam International.
 
Elle déclare que sans une action urgente pour réduire les émissions mondiales, il y a un risque de voir la fréquence des chocs et stress climatiques en Afrique « augmenter fortement ». 
        
« Le 5 juillet dernier, fait observer Oxfam International, l’Afrique a très probablement enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le nord de l’Algérie, avec 51,3°C (124,3°F). »
 
Elle évoque « un nombre grandissant de preuves » montrant que « des températures plus élevées, liées au changement climatique, ont aggravé la sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se retrouver dans une situation alimentaire dangereuse ».
 
« Même avec 1,5 degré de réchauffement, les impacts climatiques en Afrique de l’Ouest seraient dévastateurs. Les rendements du blé pourraient chuter de 25 pour cent, et une hausse de 1,5 degré des températures pourrait faire de Lagos, au Nigeria, une nouvelle ville souffrant de stress thermique, comme New Delhi en Inde », prévient Oxfam International.
 
Elle ajoute qu’en Afrique subsaharienne, « environ 40 pour cent des zones actuelles de culture du maïs » pourraient devenir inadaptées aux variétés actuelles, en cas de réchauffement de 1,5 degré d’ici les années 2030. Un tel scénario pourrait aussi avoir « des impacts négatifs importants sur la convenance du sorgho ». 
 
« Avec un réchauffement inférieur à 2 degrés d’ici les années 2050, la production agricole totale pourrait être réduite de 10 pour cent ».  »À 2 degrés de réchauffement, des chaleurs extrêmes jamais connues auparavant pourraient affecter 15 pour cent de la superficie territoriale de l’Afrique subsaharienne à la saison chaude, provoquant des décès et compromettant la capacité des agriculteurs à produire des cultures », s’alarme Oxfam International.
 
Elle estime que « si la température globale augmente de plus de 2 degrés avant la fin du siècle, d’ici à 2050 les températures diurnes en Afrique du Nord |et au Moyen-Orient] pourraient atteindre 46 degrés les jours les plus chauds, une situation potentiellement mortifère ».

ASG/ESF/BK

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