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Hospitalisation au Mali : A flux tendu


  5 Mai      111        Santé (15366), Société (45093),

 

Bamako, 05 mai (AMAP) La situation des hôpitaux maliens, en terme de capacités d’accueil est, parfois, à l’origine de frustration chez les malades et leurs accompagnants. Ce qui vaut au personnel soignant, très souvent à tort ou à raison, des récriminations et des critiques d’inhumanité.
Être amené à consulter dans les établissements hospitaliers et autres structures de soins en situation d’urgence est source d’angoisse au Mali. Être accompagnant de malade n’est pas non plus enviable. Il faut bien se frotter les yeux pour croire qu’on ne rêve pas à la vue du spectacle «dramatique», souvent, dans nos établissements de soins.
«Il n’y a pas de place. Il faut l’amener dans un autre établissement». C’est «la formule inlassable et absolument fautive» qui est, très souvent, servie aux accompagnants de malades, sans la moindre dose d’humanité lorsque ceux-ci se présentent avec leurs malades. Le décès d’une femme récemment rapporté sur les réseaux sociaux a fait enfler la polémique.
Cette dame aurait été référée de la maternité d’Hamdallaye (quartier de Bamako) vers un établissement hospitalier de la capitale d’où elle aurait été aussi «renvoyée» vers une autre structure située sur les hauteurs de la ville, avant de rendre l’âme, sans être prise en charge. Son décès aurait été constaté à l’arrivée.
Sans condamner à l’extrême, cette pratique de référence d’un malade qui vient en urgence vers un autre établissement du fait de la problématique de places d’hospitalisation n’est pas anecdotique.
Elle une navrante réalité qui fait grincer des dents. Elle est, surtout, à l’origine de récriminations et de critiques  à l’encontre des soignants.
Pourtant, il ne faut pas mettre en cause les médecins dans tous les cas. Parce que ceux-ci s’emploient, parfois, dans des conditions difficiles à soulager les malades. Ce fut le cas, cette veille de fête d’Aïd el-Fitr au service de gynécologie/obstétrique du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré.
Dans cette unité de consultations et de soins, les 46 lits d’hospitalisation sont tous occupés par des patientes. D’autres moins heureuses sont couchées sur des nattes voire des pagnes étalés à même le sol parce que la capacité d’accueil du service a été dépassée. C’est une réalité qui asphyxie le service de gynécologie/obstétrique de Gabriel Touré et requiert un effort de l’administration hospitalière voire de la tutelle (le ministère de la Santé et du Développement social) pour au moins améliorer la situation.
À MÊME LE SOL – Dans ce service, notre reporter a pu poser un regard de profane sur la problématique. Dans une salle d’hospitalisation de 10 lits, les médecins ont été contraints d’admettre deux patientes en surplus. Chacune d’elle était couchée sur une natte à même le sol. Le même constat peut être dressé dans une autre salle d’hospitalisation de 12 lits. Cette fois-ci, la pléthore peut choquer surtout à la vue d’un accouchement gémellaire. La parturiente est avec ses jumeaux sur un pagne qui leur sert de couchette.
On sent la résignation chez elle à passer des moments d’observation, après la délivrance, dans ces difficiles conditions avec un regard inquisiteur sur tout visiteur qui rentre dans la salle. Idem dans une autre salle de 12 lits où des femmes admises en hospitalisation sont également couchées sur des nattes. Une patiente abandonne son lit brinquebalant pour se coucher par terre.
Les salles d’hospitalisation du rez-de-chaussée ou salles RDC (trois salles de deux lits et deux salles de trois lits), offrent un peu plus de confort. Mais toutes ces pièces aussi repoussent les limites de leurs capacités. Mais dans toutes les salles d’hospitalisation de ce service, les médecins essaient de soulager les patientes. Ils apportent toute l’attention requise aux patientes, administrent des soins.
Le chef du département de gynécologie obstétrique, le Pr Niani Mounkoro, explique que son équipe et lui travaillent à sauver des vies. «Il faut toujours un accompagnement pour améliorer les conditions d’accueil», défend-il.
La problématique de places d’hospitalisation est une réalité qui va demeurer tant qu’on ne verra pas grand dans la réalisation de nos établissements de santé.
En attendant, le personnel soignant doit faire montre de chaleur humaine dans les cas de référence pour au moins apaiser malades et accompagnants.

Par Bréhima DOUMBIA

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