Incarcération à Filingué du chef de file de l’opposition Hama amadou

Niamey, 18 Nov (ANP) –Le chef de file de l’opposition Hama Amadou rentré d’un exil de trois ans le 14 novembre denier pour porter le deuil de sa mère décédée en fin octobre a ‘’regagné la prison civile de Filingué’’ (160 KM de Niamey) après s’être présenté au parquet tôt ce matin lundi 18 novembre, a appris l’ANP auprès de la direction de son parti, Mouvement démocratique nigérien (Moden-Lumana).

Condamné à 1 an d’emprisonnement dans l’affaire dite de trafic international de bébés, l’ancien  premier ministre  et président de l’Assemblée arrivé 2^ème aux élections présidentielles de 2016 avait été évacué en France en février  2016 alors qu’il était en détention à la maison d’arrêt de Filingué.

‘’Le président Hama Amadou s’est  volontairement présenté devant le parquet du tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey qui en pris acte’’, renseigne la direction de MODEN, notant que ‘’ il a ensuite regagné la prison de Filingué par ses propres moyens’’.

 A son retour à Niamey le 14 novembre dernier, l’opposant s’est rendu au cimetière musulman de  Yantala pour se recueillir sur la tombe de sa mère avant de regagner son domicile où il a reçu ses militants et les différents acteurs politiques, associatifs et traditionnels pour les condoléances.

 Parmi les personnalités de 1^er rang, on notait la visite de Bazoum Mohamed, Ministre d’Etat à l’intérieur, président du parti présidentiel, PNDS,  le président du MNSD, haut représentant du Président de la République, L’épouse du président de la république, Issoufou Malika, le ministre d’Etat à la présidence, Massaoudou Hassoumi et Albadé Abouba, Ministre d’Etat à l’agriculture.

Hama amadou a regagné Niamey alors qu’un processus de dialogue politique inclusif est amorcé pour apaiser le climat politique  à moins de deux ans des scrutins électoraux.

L’opposition conteste la loi électorale jugée non consensuelle indexant la composition de la CENI ou   les  conditions d’éligibilité.

Le Niger se prépare à des élections locales et générales en 2020 et 2021 dont des présidentielles auxquelles se ne présente pas  le président Issoufou au terme du 2^ème  mandat constitutionnel.

Outre le chef de file de l’opposition,  le président du Parti majoritaire PNDS, Bazoum Mohamed, Seini OUmarou (Majorité) Du MNSD, Albadé Abouba (Majorité) du MPR, Ibrahim Yacoubou  de Kishin Kassa (Opposition) ont été investis ou déclarés candidats.