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Inter/ Des mesures à « quatre niveaux » pour endiguer le coronavirus (ambassadeur)


  19 Février      81        Santé (15372),

 

Abidjan, 19 fév (AIP)- Le Gouvernement chinois, depuis la survenue de l’épidémie du coronavirus, déploie des actions en vue d’endiguer cette maladie qui a fait plus de 1700 morts ainsi que de milliers de personnes infectées. L’ambassadeur de la République populaire de Chine en Côte d’Ivoire, Wan Li, se prononce sur cette épidémie dans une interview à l’AIP, et souligne des mesures à « quatre niveaux » prises par les dirigeants chinois en lien avec leurs partenaires internationaux pour venir à bout du coranavirus.

M. l’Ambassadeur, depuis décembre, il y a une épidémie du coronavirus qui sévit en Chine. Comment en est-on arrivé à cette épidémie ?

Ambassadeur : La source de cette épidémie n’a pas été confirmée pour le moment. Des scientifiques chinois et des experts médicaux du monde entier en sont dans la recherche. Mais j’aimerais souligner que scientifiquement, une épidémie pourrait se développer dans n’importe quel pays. L’histoire de l’humanité est en quelque sorte une histoire de lutte inlassable contre les différentes épidémies. La lutte contre les maladies infectieuses est une lutte commune de tous les pays du monde, ce qui exige une coopération étroite au sein de la communauté internationale.

Depuis la survenue du coronavirus, le gouvernement chinois déploie des efforts pour l’endiguer. Pouvons-nous avoir une idée des actions et mesures prises ?

Ambassadeur : Le Parti Communiste Chinois et le gouvernement chinois attachent une haute importance à la prévention et au contrôle de cette épidémie, et accordent la priorité absolue à la vie et à la santé du peuple. Plein de mesures ont été déjà prises et pouvaient se résumer de façon générale à quatre niveaux :

Premièrement, un commandement central et unifié du PCC a été rapidement mis en place. Le Secrétaire Général du Comité Central du PCC, le Président Xi Jinping, a convoqué à plusieurs fois des réunions du Comité Permanent du Bureau Politique du Comité Central du PCC, pour écouter des rapports et donner des instructions importantes à l’égard du travail de prévention et de contrôle. Un Groupe dirigeant chargé de la lutte contre l’épidémie a été mis en place, et le Premier Ministre Li Keqiang a été désigné comme chef de ce Groupe.

Le Conseil des Affaires d’État a mis en place un Mécanisme Synergique de Prévention et de Contrôle de l’Épidémie, qui regroupait des autorités et des ministères compétents dont la Commission Nationale de la Santé, le Ministère de l’Industrie et de l’Informatisation, l’Administration générale des Douane, le Ministère des Transports et le Ministère des Affaires étrangères, de sorte à bien coordonner les efforts multisectoriels et à mieux répondre aux besoins du peuple, comme des soins médicaux pour les cas confirmés et suspects, l’approvisionnement en produits vivriers et en matériels médicaux, l’enraiement de la propagation de l’épidémie et autres. Face à la situation critique de la province du Hubei, épicentre de l’épidémie, dix-neuf autres provinces chinoises se sont mobilisées à aider respectivement une ville du Hubei, afin d’atténuer les pressions supportées par les gouvernements locaux en matériels médicaux et en ressources humaines.

Deuxièmement, 30 provinces et régions autonomes chinoises, qui avaient signalé des cas d’infection du coronavirus, ont activé la réponse d’urgence de niveau I et mis en place une série de mesures vigoureuses de prévention et de contrôle. Prenons l’exemple de Wuhan, métropole de plus de 10 millions d’habitants et berceau de l’épidémie. La ville a été bouclée depuis le 23 janvier, afin d’enrayer la propagation de l’épidémie. Les transports publics ont été interrompus.

Troisièmement, au niveau du secteur sanitaire, environs 20 000 personnes médicales, y compris des militaires, ont été envoyées au Hubei, pour soutenir la lutte contre l’épidémie. Beaucoup sont hautement expérimentés, ayant déjà participé à la lutte contre le SRAS en 2003 ou à la lutte contre l’Ébola en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, nous avons construit deux hôpitaux à Wuhan en réponse à l’épidémie, dotés de 2600 lits au total, dont les travaux ont été réalisés l’un comme l’autre en 10 jours. De plus, des scientifiques chinois s’engagent dans la recherche des vaccins et des médicaments au nouveau coronavirus.

Quatrièmement, au niveau de la population et du secteur privé, le peuple chinois a surmonté de nombreuses difficultés, et supporté beaucoup de sacrifices. La plupart des gens ont renoncé à se réunir avec leur famille durant la fête du printemps, fête traditionnelle la plus importante pour les Chinois, et réduit leurs sorties et voyages touristiques. En même temps, beaucoup d’entreprises et de citoyens chinois contribuent à la lutte contre l’épidémie en offrant des dons en argent et en matériel.

Quelle est la collaboration entre le gouvernement chinois et l’OMS ? Précisément quel est l’appui de l’OMS ?

Ambassadeur : La Chine attache toujours une grande importance au rôle de l’OMS dans la préservation de la sûreté de la santé publique internationale. Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, le gouvernement chinois travaille en étroite collaboration avec l’OMS. Nous avons publié des informations de manière ouverte et transparente, identifié l’agent pathogène en un temps record et partagé la séquence de génome en temps opportun avec la communauté internationale, surtout avec l’OMS.

Le 29 janvier, le Président chinois Xi Jinping a reçu le Directeur général de l’OMS,  Dr. Tedros à Beijing et lui a assuré que l’OMS est la bienvenue pour participer au contrôle de l’épidémie. Dr. Tedros a saisi l’occasion pour saluer la détermination politique du gouvernement chinois, en soulignant que les mesures opportunes et efficaces prises par la Chine protégeaient non seulement le peuple chinois, mais aussi le peuple du monde entier. En même temps, le Groupe précurseur de l’OMS s’est déjà rendu en Chine il y a quelques jours. Il est en train de coordonner avec la partie chinoise sur les arrangements de la visite à Wuhan d’un groupe d’experts conjoint Chine-OMS, pour observer et soutenir les efforts déployés par la Chine dans la lutte contre l’épidémie.

J’ai aussi constaté que l’OMS avait dénommé officiellement le 11 février le nouveau coronavirus « COVID-19 ». La nomination a été choisie de manière à être facile à prononcer, tout en restant sans référence stigmatisante à un pays ou à une population particulière, ce qui a était hautement salué par le peuple chinois parce que dans une circonstance,  certains hommes politiques de pays occidentaux ont exploité ce virus à noircir l’image internationale de la Chine. Et nous saluons également les efforts de l’OMS à appeler la communauté internationale à financer et à accélérer les recherches prioritaires pour contribuer à enrayer cette épidémie et trouver des solutions communes à des problèmes communs. Comme ce qu’a dit Dr. Tedros le 12 février lors d’une réunion d’experts de la santé du monde entier au siège de l’OMS à Genève, « nous devons nous unir pour combattre un ennemi commun qui transcende les frontières ». À ce moment crucial, l’union et la solidarité entre tous les pays du monde sont exigées.

Dr. Tedros a réitéré à plusieurs reprises qu’il s’opposait à des restrictions incompatibles avec le Règlement sanitaire international, qui selon lui peuvent avoir pour effet d’accroître la panique, mais avec peu d’avantages pour la santé publique. Nous appelons ainsi à la communauté internationale de respecter les suggestions professionnelles de l’OMS, et de ne prendre plus des mesures excessives.

Quel est aujourd’hui le bilan qu’on peut établir suite à la survenue de cette maladie tant au niveau des infections qu’au niveau des pertes en vies humaines ?

Ambassadeur : Comme vous le savez, la Commission nationale de Santé publie tous les jours un bilan actualisé et des analyses générales de l’épidémie.

Concernant le dernier bilan, jusqu’au dimanche 16 février, 70 548 cas confirmés d’infection par le coronavirus et 7 264 cas suspects avaient été signalés en Chine, alors que le total des décès dus à la maladie en Chine s’élevait à 1 770. Ce jour-là, 1 425 personnes se sont rétablies et ont quitté l’hôpital, portant le nombre de patients sortis de l’hôpital après leur convalescence jusqu’à 10 844.

Pendant la journée du 16 février, 2 048 cas confirmés et 1 563 cas suspects ont été signalés, ce qui est le plus bas de record en février. Parmi les cas confirmés, 115 étaient hors du Hubei, ce qui traduit une tendance à la baisse depuis 13 jours, alors que le 3 février,  890 cas confirmés avaient été signalés hors du Hubei. 26 provinces et régions autonomes chinoises ont respectivement signalé moins de 10 cas confirmés, dont 8 n’ont signalé aucun cas confirmé.

La situation de l’épidémie a vu des changements positifs en général. Les guéris sont beaucoup plus nombreux que les décédés, et les cas suspects ont beaucoup diminué. En outre, 27 étrangers en Chine sont confirmés d’avoir été contaminés par le nouveau coronavirus. Parmi les 27, 8 se sont rétablis et ont quitté l’hôpital, 17 sont en confinement, mais 2 ont malheureusement décédé. L’Ambassade de Chine en Côte d’Ivoire est en étroite communication avec l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Chine. Aucun ressortissant ivoirien est infecté ou suspect d’être infecté par le virus.

Par ailleurs, je vois que la presse s’intéresse de l’augmentation notable du nombre de cas confirmés au Hubei le 12 février. Cette augmentation ne traduit pas une détérioration de l’épidémie. En effet, ce bond est dû à une nouvelle définition plus élargie des cas d’infection. Les autorités sanitaires du Hubei comptabilisent désormais les cas cliniquement diagnostiqués. Cela signifie qu’en outre des tests standards d’acide nucléique, une radio pulmonaire sur les cas suspects peut être considérée comme suffisante pour diagnostiquer le virus. Cette nouvelle définition permet de faciliter le diagnostic, d’assurer un traitement opportun et efficace des malades, et de contribuer à limiter la propagation de l’épidémie.

Depuis la survenue de cette maladie, certains pays ont entrepris de rapatrier leurs compatriotes tandis que la destination ou la provenance Chine semble mise à mal. Quel est l’impact de cette épidémie sur le plan économique et diplomatique pour la Chine ?

Ambassadeur: Oui, quelques pays ont pris des mesures excessives comme le rapatriement de ressortissants, la suspension de vols et la restriction d’entrée à l’encontre des ressortissants chinois, mais la plupart des pays ont montré leur sympathie et leur soutien à la Chine. Une centaine de dirigeants de différents pays et organisations internationales ont écrit au Président chinois S.E.M. Xi Jinping et à d’autres dirigeants chinois, pour exprimer leur haute appréciation au gouvernement chinois, qui avait démontré une forte volonté et pris des mesures avec détermination dans la lutte contre l’épidémie. Des gouvernements étrangers et des organisations internationales ont fait parvenir en Chine leurs dons en matériel, ce qui incarne pleinement leur profonde solidarité et leur grande amitié. Nous en sommes très reconnaissants et nous les tenons toujours au cœur.

Certes, l’épidémie affecte l’économie chinoise en court terme, mais je voudrais souligner que l’influence de l’épidémie reste temporaire et ne change pas la tendance fondamentale au mieux de l’économie chinoise. Notre économie fortement résiliente fait preuve d’un grand potentiel de développement en moyen et en long terme. Nous avons les capacités et la confiance totales à minimiser l’impact de l’épidémie à l’économie. Récemment, des organisations internationales comme le FMI et la Banque Mondiale ont dit que l’impact de l’épidémie à l’économie chinoise était momentané, que la Chine en avait assez de marge de manœuvre politique, et que les efforts chinois dans la lutte contre l’épidémie diminuaient les éventuels risques imposés à l’économie mondiale. Selon le FMI, le scénario le plus probable de la croissance chinoise est un profil V, autrement dit une reprise rapide après la baisse. Cette reprise de l’économie chinoise permettrait aussi d’atténuer l’impact de l’épidémie à l’économie mondiale.

Aujourd’hui, le PIB chinois représente à peu près 16% du PIB mondial, et la Chine contribue à hauteur de plus de 30% à la croissance du monde. L’impact à l’économie chinoise se fait sentir dans d’autres pays et affecte sans doute l’économie mondiale. On pourrait dire que la Chine lutte contre l’épidémie pour le compte d’elle-même et du monde entier. Soutenir la Chine et aider la Chine dans cette bataille contre l’épidémie, c’est aussi préserver les intérêts communs de la communauté internationale. La priorité actuelle est que la communauté internationale travaille en collaboration et lutte ensemble contre l’épidémie, et que les différents pays rétablissent leurs échanges et coopération. Nous devons le faire, parce que cela nous permet d’assurer des anticipations positives en vue d’une croissance régulière de l’économie mondiale.

Est-ce qu’à travers cette crise, et avec les réactions des uns et des autres, la Chine a pu juger du niveau de ses amitiés à travers le monde?

Ambassadeur: On dit souvent que la véritable amitié se voit à l’épreuve. Tous les pays qui ont montré leur sympathie et leur soutien à la Chine sont nos bons amis. Nos amis africains en particulier nous ont prêté un soutien fort, ce qui incarne la fraternité entre la Chine et l’Afrique malgré ces moments difficiles et traduit de manière approfondie le sens de la communauté de destin Chine-Afrique.

Des dizaines de dirigeants africains comme le Président ivoirien S. E. Monsieur Alassane Ouattara, le Président sénégalais S. E. Monsieur Macky Sall, le Président tunisien S. E. Monsieur Kaïs Saïed, le Président camerounais, S. E. Monsieur Paul Biya, le Président namibien, S. E. Monsieur Hage Geingob, le Premier Ministre éthiopien S. E. Monsieur Abiy Ahmed Ali, ainsi que le Président de la Commission de l’Union Africaine S. E. Monsieur Moussa Faki Mahamat, ont rapidement manifesté leur soutien à la Chine et leur haute appréciation aux efforts chinois dans la lutte contre l’épidémie. À l’issue du 33ème Sommet de l’Union Africaine, le Conseil Exécutif de l’organisation panafricaine a aussi réaffirmé dans sa déclaration le soutien consensuel de tous les membres de l’Union à la Chine dans ses efforts pour lutter contre la propagation de l’épidémie.

En outre de leur soutien politique et moral, plusieurs pays africains ont aidé la Chine dans la mesure de leurs capacités. Les dons en matériel du gouvernement ivoirien sont déjà arrivés en Chine. La Guinée Équatoriale a donné deux millions de dollars américains pour soutenir la Chine. Par ailleurs, le peuple africain démontre sa sympathie et son soutien à la Chine de sa propre manière. En Côte d’Ivoire, des centaines d’enseignants, d’élèves et de leurs parents ont spontanément observé une minute de silence à la cérémonie de lancement du club Amis de la Chine au Groupe Scolaire des Lauréades. En outre, j’ai lu des messages d’internautes ivoiriens sur la page Facebook de l’Ambassade, et ils disent, « bon courage la Chine », « c’est seulement dans l’entraide et la coopération que l’on peut venir à bout de cette épidémie. D’ailleurs la victoire n’est pas loin, elle est à portée de main ». Tels exemples émouvants, il y en a encore beaucoup.

Je voudrais profiter de cette occasion à exprimer mes remerciements au gouvernement et au peuple ivoirien. Vous êtes de bons amis de la Chine. Votre soutien, nous le tenons au cœur.

Des scientifiques évoquent le pangolin comme étant l’animal qui transmettrait le virus, qu’en est-il exactement ?

Ambassadeur: Selon des scientifiques, le pangolin est l’un des hôtes intermédiaires potentiels du nouveau coronavirus. Mais ils travaillent encore à déterminer la source du virus.

La Chine a vécu l’épidémie du SRAS en 2002-2003. Aujourd’hui, une deuxième épidémie apparait et s’apparente au SRAS et fait de nombreuses victimes. Quel est le dispositif d’alerte-prévention et de prise en charge des maladies lorsqu’elles surviennent de cette ampleur ?

Ambassadeur : Disposer d’un système d’alerte-prévention et de réponse immédiate aux urgences de l’hygiène publique est très important dans la gestion des crises sanitaires comme celle-là.

En Chine, à l’échelon national, nous avons tout un arsenal juridique en cette matière, comme la loi sur la prévention et le traitement des maladies infectieuses, la Loi sur la réponse aux urgences publiques, les Règlements sur les urgences de l’hygiène publique, etc. Les deux derniers sont respectivement entrés en vigueur en 2007 et en 2003, ayant intégré les expériences réussies et les bonnes pratiques tirées de la lutte contre le SRAS. Ils jettent une base juridique solide pour assurer une réponse aux urgences sanitaires qui garantit à la fois la fluidité de l’information, la réaction rapide, un commandement fort et la clarification des responsabilités.

C’est-à-dire, au niveau national comme au niveau local, et entre les différents échelons, ils permettent un, d’établir un système de commandement unifié ; deux, d’établir un réseau de communication fluide ; trois, d’établir et d’améliorer sans cesse le système de prévention et de traitement ; quatre, d’établir des équipes médicales de réponse aux urgences.

Dans cet esprit, les autorités à différents échelons ont élaboré leur propre plan de réponse aux urgences sanitaires publiques. Dans le cas de l’épidémie du coronavirus, le commandement provincial du Hubei a été instauré le 22 janvier, celui-ci a déclenché la réponse d’urgence de l’hygiène publique de niveau I au niveau provincial, ce qui signifie la mise en place immédiate d’une série de mesures extrêmement fortes, vigoureuses et complètes. Dans les jours suivants, les autres provinces concernées ont successivement déclenché des mécanismes de réponse aux urgences sanitaires en fonction de leur situation respective. Tous ces efforts visent à faire tout notre possible pour sauver la vie des patients, contrôler efficacement l’épidémie, et minimiser ses impacts sur les activités économiques et la vie quotidienne des populations.

Comment la communauté chinoise en Côte d’Ivoire vit cette crise sanitaire du coronavirus ?

Ambassadeur : Les employés des entreprises chinoises et les ressortissants chinois en Côte d’Ivoire restent en général raisonnables et ne sont pas pris de panique. L’Ambassade a proposé il y a plus de deux semaines à ceux qui étaient rentrés en Chine de ne pas revenir en Côte d’Ivoire sauf en cas d’urgence. Pour ceux qui étaient obligés de revenir, l’Ambassade leur a demandé de se mettre en quarantaine pendant 14 jours. L’appel de l’Ambassade a été répondu de manière positive et active. Certains ont également pris l’initiative de fermer leurs magasins et restaurants, pour être responsables envers le peuple ivoirien. En même temps, les ressortissants chinois se sont mobilisés à apporter des soutiens, de multiples manières, à la province de Hubei et à d’autres régions gravement touchées par l’épidémie, en témoignant la solidarité pour leurs compatriotes.

Cette crise sanitaire a-t-elle des effets sur les programmes de voyage d’immersion en Chine ?

Ambassadeur: À ma connaissance, l’inscription aux programmes de la coopération des formations de ressources humaines n’a pas encore commencé. L’Ambassade n’a pas été informée s’il y aurait des changements là-dessus. La Chine, pleinement confiante et capable de remporter la bataille de prévention et de contrôle de l’épidémie, est disposée à continuer de renforcer les échanges et la coopération avec les pays africains, dont la Côte d’Ivoire.

Quelles mesures la Chine a-t-elle prises pour assurer la sécurité sanitaire des ressortissants étrangers en Chine ?

Ambassadeur : La Chine attache toujours une grande importance à la santé et à la sécurité de tous les ressortissants étrangers vivant en Chine, en particulier de ceux résidant à Wuhan, dans la province de Hubei. Nous avons pris des mesures efficaces pour répondre en temps opportun à leurs préoccupations et demandes.

Premièrement, nous avons renforcé des échanges d’informations. Le Ministère chinois des affaires étrangères a établi une rubrique spécifique intitulée « Fighting Covid-2019 » sur son site d’internet en anglais pour publier les dernières informations officielles. Dans le but de faciliter la consultation connexe aux ressortissants étrangers, l’Administration d’État de l’Immigration de la Chine a traduit le guide des mesures de prévention, rédigé par le Centre de contrôle et de prévention des maladies en Chine, en 6 langues, y compris le français. La province de Hubei, ainsi que les autres provinces touchées par l’épidémie, ont mis en service chacune d’entre elles une ligne téléphonique d’assistance pour les ressortissants étrangers, et ont renforcé la communication sur l’évolution épidémique et des connaissances en matière de prévention de l’épidémie.

Deuxièmement, nous avons intensifié nos efforts pour garantir des services quotidiens aux ressortissants étrangers en Chine, aider les étrangers à prévenir l’infection, et traiter les malades étrangers. Des équipes d’urgence de prévention et de contrôle de l’épidémie ont été mises en place pour apporter des soutiens aux étudiants étrangers, tels que la commande et la livraison de repas et la délivrance de masques sur demande. Des universités ont soigneusement nettoyé et désinfecté les dortoirs d’étudiants internationaux, et mis en service des consultations psychologiques en ligne.

La Chine s’efforce comme toujours de préserver la sécurité et la santé des étrangers en Chine et d’assurer leurs conditions de travail et de vie, de la même manière que pour les Chinois.

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