Conakry, 22 nov (AGP)- Le nouveau chef Service et officier de l’Etat Civil de la commune de Matoto, Kémoko Dioubaté a annoncé quelques reformes entreprises, afin de corriger les défaillances et améliorer la qualité de travail de son service.
Il a fait cette annonce à l’occasion d’un un entretien qu’il a accordé, mercredi, 21 novembre 2018, au correspondant de l’AGP près la commune de Matoto.
D’entrée de jeu, le chef Service et officier de l’Etat Civil de la commune de Matoto, Kémoko Dioubaté a indiqué :
«Depuis mon arrivée, beaucoup de réformes ont été engagées à l’Etat Civil de la commune de Matoto, notamment la restructuration du Service, autrement dit savoir qui fait quoi, responsabiliser les uns et les autres, libérer les stagiaires qui étaient là depuis plus de 03 mois, afin de décanter le personnel pour mieux organiser le travail de chacun.
La deuxième réforme a consisté au remplacement des dactylos par des ordinateurs pour l’élaboration et la saisie des Actes de l’Etat Civil, notamment les Volets originaux de Déclaration de naissance et de Certificat de mariage, dans le but de donner de plus de crédibilité aux documents délivrés par notre service».
S’agissant des mariages et des divorces, le chef Service de l’Etat Civil de Matoto a précisé :
«Dans les conditions normales c’est le civil qui doit précéder le religieux, mais chez nous c’est le contraire qui se produit, car au départ la famille est déjà engagée, on vient à la commune pour l’aspect juridique et pour s’engager et signer.
La loi a dit, qu’il y a quatre (04) volets dans le Registre de l’Etat Civil, à savoir la source pour les Archives, la Statistique, la Justice et un volet pour le ou les Déclarants. Ça veut dire, que l’Etat civil célèbre dans la joie et l’entente, un jour solennel.
Pour le divorce, il faut recourir aux Tribunaux. Mais, après que le divorce soit consommé au niveau d’une juridiction, il faudra revenir à l’Etat Civil pour confirmer l’acte pris par le Tribunal, or cela ne se fait pas dans notre pays.
Nous, nous considérons cette situation juridiquement comme une séparation de corps tant qu’un Acte n’ait été pris dans ce sens» a fait savoir M. Dioubaté Kémoko.
Parlant de l’enregistrement des enfants, M. Dioubaté a dit, que le premier passeport de l’enfant c’est son Extrait de Naissance, qui permet de l’identifier vis-à-vis des services de son pays. Les parents ont l’obligation de déclarer l’enfant auprès de l’Etat Civil dans la période allant de 00 à 06 mois.
«Nous sommes en train de sensibiliser, avec l’appui de nos partenaires tels que l’UNICEF et la Direction Nationale de l’Etat Civil (DNEC), les parents à travers les chefs de quartiers et de secteurs, dans les marchés et les hôpitaux, même dans les lieux de culte, afin que les parents acceptent de déclarer leurs enfants dans le délai requis.
Passé ce délai, les parents doivent recourir à un Tribunal pour faire un Jugement Supplétif, transcrire ce Jugement au niveau de l’Etat Civil qui va prendre une décision qui tient lieu d’Acte de Naissance.
Mais, pour donner de l’importance à votre enfant, il faut impérativement déclarer sa naissance à temps. C’est pour cette raison, que j’invite tous les parents à venir déclarer leurs enfants avant les 06 mois pour respecter leur premier Droit, afin de leur assurer un avenir responsable».