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Johannesburg, une métropole qui retombe aux mains de l’ANC au pouvoir


  3 Octobre      33        Politique (25313),

 

Johannesburg, 03/10/2022 -(MAP)- Après une lutte intestine entre les partis d’opposition et le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, pour le contrôle de la ville de Johannesburg, poumon économique et plus grande cité du pays, c’est finalement le parti de Nelson Mandela qui a eu le dernier mot.

L’ANC a, en effet, repris vendredi dernier le contrôle de la Mairie de Johannesburg, suite à l’élection de Dada Morero, un conseiller régional du parti, en tant que nouveau maire de la ville, après la destitution de Mpho Phalatse de l’Alliance Démocratique (AD – opposition). C’est la deuxième fois que le parti au pouvoir réussit à retirer l’AD du pouvoir dans le centre économique du pays.

Morero a été élu sans opposition après que 139 conseillers ont adopté une motion de censure parrainée par les partenaires de la coalition ANC, contre l’ancien maire Mpho Phalatse qui n’aura finalement présidé à la destinée de Joburg que dix mois. Sur les 270 sièges du Conseil de la ville, la réunion a atteint un quorum avec 145 conseillers inscrits pour y assister. Dans l’espoir d’arrêter l’hémorragie, l’Alliance Démocratique s’était précipité devant la Haute Cour de Johannesburg avec une demande d’interdiction urgente de la séance, mais celle-ci a été rejetée.

Mpho Phalatse a alors été évincée par 139 voix alors que le partenaire de l’AD, l’Inkatha Freedom Party, s’est abstenu de voter. C’était juste un jour après que Colleen Makhubele, conseillère du parti Cope, a été élue présidente de Johannesburg.

Makhubele et son parti Cope avaient fait défection vers la coalition ANC après une rupture des relations avec l’Alliance Démocratique. Elle faisait partie des conseillers qui ont voté contre le président de l’AD, Vasco da Gama, qui a également été expulsé par une motion de censure au début du mois de septembre. Les partenaires de la coalition ont été frustrés par Da Gama lorsqu’il a décidé de forcer le Conseil à voter pour les présidents de comité lors des négociations de la coalition, peu après les élections locales de 2021. Les négociations visaient à déterminer quels partis présideraient les Comités et quels portefeuilles seraient gérés par les partenaires de la coalition de l’AD au sein du Comité du maire.

Les dirigeants de la coalition AD, qui comprend Action SA, Freedom Front Plus, Inkatha Freedom Party, African Christian Democratic Party et Cope, s’étaient efforcés de réprimer la dissidence parmi leurs membres dans le but de sauver le maire Phalatse de la motion de censure. Dans sa demande d’interdiction infructueuse, Phalaste a déclaré qu’elle n’avait pas été alertée d’une séance pour une motion de censure contre elle, car la question n’avait pas été déclarée au Comité de programmation.

De l’avis de nombreux analystes politiques, les relations tendues entre l’Alliance Démocratique (AD) et ses partenaires de la coalition pourraient avoir un effet d’entraînement dans d’autres mairies de la province Gauteng, notamment Ekurhuleni et Tshwane. Les partenaires, qui accusent l’AD de faire cavalier seul, auraient choisi de s’abstenir de voter une motion de censure contre le maire de Tshwane, Randall Williams. La motion a été contrecarrée après que la coalition soit parvenue à un accord pour enquêter sur Williams après qu’Action SA, Economic Freedom Fighters et l’ANC l’aient accusé de rechercher une offre non sollicitée pour aider à résoudre les problèmes énergétiques de la ville.

Un autre facteur qui pourrait s’ajouter aux malheurs de l’Alliance Démocratique est la réticence du parti à voir les petits partis prendre position dans les troïkas du Conseil municipal. Le chef d’Action SA, Herman Mashaba, s’était fait le champion de l’appel lancé aux petits partis pour qu’ils occupent des postes de président dans le cadre de l’accord de coalition.

Mais l’AD a rejeté cela dans un mémorandum interne. Dans une lettre adressée à l’équipe de travail technique du parti, la présidente du Conseil fédéral, Helen Zille, a déclaré qu’un examen de l’accord de coalition ne pouvait pas être effectué sur une base ad hoc. «La motivation derrière la proposition de changer la composition du gouvernement municipal à Johannesburg, Tshwane et Ekurhuleni était purement politique», relève-t-elle.

Elle a argué que perturber la fonctionnalité actuelle de ces municipalités, uniquement pour apaiser des ambitions politiques, pourrait saper des mois de travail acharné, entrepris par toutes les parties, pour parvenir à un gouvernement fonctionnel dans ces municipalités. «Cela pourrait être la goutte qui fait déborder le vase dans un accord de coalition déjà fracturé», prévient-elle.

D’aucuns soutiennent que le changement à la tête de Johannesburg ou Joburg, comme l’appellent ses habitants, ou encore eGoli son nom zoulou (ville en or), représente indubitablement une victoire majeure pour le Congrès National Africain qui détient le pouvoir depuis la fin du régime ségrégationniste en 1994.

Dès son élection, le maire de Johannesburg a promis de renverser la crise financière de la ville, affirmant que ses entités étaient financièrement à genoux. « Dix mois de promesses en or nous ont ramenés cent ans en arrière. Nous allons redresser la situation financière de Johannesburg », a déclaré Morero, attaquant l’administration de son prédécesseur Phalaste.

Il a indiqué que la ville examinerait et restructurerait immédiatement son bilan pour la mettre dans une position financière solide et que la nouvelle administration collaborerait avec les institutions financières pour ramener la dette à un niveau abordable et durable et améliorer sa cote de crédit, afin de réduire le coût d’emprunt.

Morero a aussi déclaré qu’une partie de son plan comprendrait une stratégie énergétique durable pour assurer la fourniture d’électricité. « La ville doit utiliser de nouvelles sources d’énergie alternatives, ainsi que des sources de stockage pour réduire les délestages récurrents à Johannesburg», a-t-il préconisé.

Hamid AQERROUT

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