Lomé, 4 mai (ATOP) – L’Observatoire togolais des medias (OTM) a présenté le rapport annuel de l’état de la presse, le lundi 3 mai à Lomé, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Commémoré chaque 3 mai, la journée a été placée cette année sous le thème « l’information comme bien public ». Elle vise à défendre l’information comme un bien public, à redynamiser le métier de journalisme et à promouvoir la transparence et l’autonomisation dans les média publics et privés.
Pour le Togo, cette journée a permis à l’OTM de présenter à la HAAC, le rapport annuel de l’état de la presse.
Ce rapport a pris en compte, l’état d’existence des medias, les relations entre journalistes et les institutions de la communication, les dérapages, l’état de la liberté d’expression et les recommandations.
Selon ce rapport présenté par le président de l’OTM, Fabrice Betchezi, il ressort que le Togo a chuté de quatre points au plan mondial mais conserve sa place dans la sous-région ouest africaine et continentale. Il est désormais 75e mondial contre 71e en 2020 et reste 7e en Afrique.
Pour pallier à ce déficit, des recommandations ont été faites. A l’endroit des journalistes et des médias, l’OTM demande, entre autres, de veiller au respect des règles professionnelles du code de la presse et de la communication et d’encourager et de soutenir la formation continue sur l’éthique et la déontologie. Au niveau des organisations professionnelles des médias, il est recommandé d’accélérer les démarches en vue de la signature de la convention collective et d’avoir des organisations plus autonomes et plus professionnelles. L’ OTM a aussi demandé à l’instance d’autorégulation et institution de régulation ( la HAAC), d’ améliorer les relations avec les professionnels des médias, de se positionner comme des instances de régulation et de conseils et de prendre en compte les avis des organisation professionnels de presse dans les grandes décisions.
Le président de l’OTM, Fabrice Patom Bétchézi a relevé que la presse, en principe, joue un rôle de rapprochement entre les hommes, mais peut aussi contribuer à les diviser si elle ne joue pas pleinement son rôle. « Cette année encore nous avons connu des dérapages qui ont conduit à la suspension et au retrait de récépissé de certains organes de presses. Au Togo, le secteur médiatique ne pourra sortir des sentiers battu et révélé le défi de la professionnalisation, que par une véritable rupture avec l’amateurisme», a-t-il dit.
Le rapporteur de la HAAC, Mathias Ayéna a signifié que les medias sont au carrefour de tout développement car ils sont pour toutes les institutions des sources d’information. M. Ayéna a encouragé les professionnels des medias à ne valoriser leur métier. Il leur a demandé d’abandonner le « moi » et de privilégier le « collectif ».
