Kaolack, 22 juin (APS) – La région de Kaolack a abrité, mercredi, un atelier de restitution de l’étude de la perception des populations sur la prise en charge des urgences pré-hospitalières au niveau communautaire, a constaté l’APS.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet SEN/031 mené par Plan International et l’institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV Afrique) ? en collaboration avec la coopération luxembourgeoise.
« Cet atelier a pour objectif de faire la restitution de l’étude sur la perception des urgences au niveau communautaire. Spécifiquement, la rencontre s’est penchée sur l’analyse des goulots d’étranglement spécifiques à chaque zone (Saint -Louis, Kaolack, Fatick et Diourbel) avec les parties prenantes », a expliqué à des journalistes le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Mamadou Kanouté. Il intervenait au terme de la rencontre présidée par l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Daouda Séne.
« Cette étude porte sur les urgences, un thème qui fait courir tout le Sénégal, parce que c’est une question de vie ou de mort « , a-t-il ajouté.
Pour lui, « cette étude va permettre d’avoir des évidences et des preuves concrètes (…)’’. Elles « vont permettre’’ de situer les problèmes sur la chaîne de prise en charge du patient.
« Il nous faut aller au-delà du constat. Nous voulons mettre tous les acteurs ensemble et créer un espace de construction de solutions consensuelles et constructives, afin de pouvoir prendre en charge la question des urgences de manière durable et pérenne au Sénégal », a dit M. Kanouté.
Il a souligné que la rencontre « a été l’occasion de proposer des pistes de solutions pour l’amélioration de la gestion des urgences ».
Selon le coordonnateur de l’ONG Plan international Sénégal, Baba Adama Sy, « cette étude a révélé que six personnes sur dix sont insatisfaites des services d’urgence hospitaliers’’.
« L’étude a aussi montré que 88 % des personnes enquêtées ne connaissent pas le Service d’assistance médicale des urgences (SAMU) et que les malades paient beaucoup d’argent une fois admis aux urgences avec un coût global qui varie entre 240.000 et 320.000 FCFA », renseigne M. Sy.
Il a expliqué que le projet Santé et protection (SEN/ O31) est financé par la coopération Sénégal-Luxembourg et mis en œuvre conjointement par un consortium composé de Plan international Sénégal et CICODEV Afrique.
« Ce projet a quatre composantes principales dont la lutte contre les maladies non transmissibles et celle qui consiste à appuyer la professionnalisation des mutuelles de santé », a précisé M.Sy.
Il a aussi une composante qui consiste à améliorer la prise en charge dans les services d’urgence et la gouvernance sanitaire.