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Karballah, le rappeur dakarois qui se fait adopter par Thiès


  28 Décembre      106        Musique (512),

 

Thiès, 28 déc (APS) – Le rappeur de Grand-Yoff Karballah, de son vrai nom Assane Dieng, a choisi la ville de Thiès pour réaliser ses enregistrements, prenant ainsi le contrepied de la plupart de ses collègues dakarois qui réalisent toutes leurs productions à Dakar.

Depuis 2017, année marquant le début de sa collaboration avec Boss Beatz, un beatmaker (faiseur de son) basé à Thiès, Karballah passe le plus clair de son temps dans la cité du rail, qu’il considère désormais comme sa  »ville adoptive ».

D’ailleurs, c’est cette année-là qu’il sort un mixtape intitulé  »Tek tank », confie-t-il. Une production qui a contribué à son succès dans le hip-hop et l’a fait découvrir au-delà de Dakar, lui permettant de voyager en Europe, notamment en Italie, raconte-t-il à l’APS.

En empruntant le chemin inverse de celui de la plupart de ses collègues rappeurs des régions, qui pensent que tout doit se faire à Dakar, l’artiste de Khar Yalla, un quartier de Grand-Yoff, entend adopter une démarche  »symbolique », explique-t-il.

 »C’est un peu symbolique, parce que le plus souvent, je voyais les gens quitter les régions pour venir faire leurs enregistrements en studio à Dakar. J’ai décidé de faire le contraire, pour montrer que dans les régions, il y a autant de talents qu’à Dakar », fait-il valoir.

C’est une façon d »’enlever le complexe » qui fait croire que Dakar reste un passage obligé, selon le rappeur dont la démarche vise à “montrer aux jeunes que, où qu’ils soient, à Kaolack, Ziguinchor, Kébémer, Louga, ils peuvent y faire leur production, car le monde est devenu un village planétaire ».

« Quel que soit ton produit, même à partir de Sagata, si tu mets ta vidéo sur Youtube, quelqu’un pourra la regarder à Brooklyn, à Washington, au Japon », insiste Karballah, aux yeux de qui il n’est  »plus besoin » de se ruer vers la capitale, pour montrer sa musique, son talent, bref exister sur le plan artistique.

Ce qu’il pense avoir  »très bien réussi », avec  »Dox ci leer », son premier album en solo, de 18 titres, sorti en 2021. Il se considère comme le  »premier artiste au Sénégal » à avoir quitté Dakar pour aller s’enregistrer en région.

Thiès, dit-il, est  »devenue (sa) ville adoptive ». Après un concert qu’il a donné en août 2020 à la promenade des Thiéssois, il s’est vu attribuer de la part de l’Association des rappeurs de Thiès (Arthiès), le titre d »’ambassadeur des cultures urbaines de Thiès ».

Le rappeur déclare qu’il compte rester dans la cité du rail où il a son staff, pour réaliser ses projets, avec son plus proche collaborateur, Boss Beatz.

 »En 2023, nous préparons beaucoup de choses. Nous allons continuer la promotion de l’album (Dox ci leer), qui est intemporel, dans la première partie de l’année, et dans la seconde partie de l’année, je m’attaquerai à un second chapitre, à savoir mon deuxième album solo que je ferai encore avec Boss Beatz », annonce-t-il.

L’artiste a commencé le rap en 2010 avec un collectif de rappeurs de Grand-Yoff, lors d’une compétition dénommée Hip-hip Discover. Avec ce groupe, il sort un mixtape en 2013 et un album en 2015.

C’est en 2016 qu’il démarre sa carrière solo, avec un premier produit intitulé  »Main levée », désigné comme meilleur mixtape du Galsen Hip-hop Awards.

Titulaire d’une licence en Lettres modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et d’un doctorat en commerce international à l’ENSEPT, il intègre en 2009 Postefinances, une filiale de la Poste, d’abord en tant que stagiaire, avant d’y être embauché.

Il démissionne en 2017, pour se consacrer à sa passion, la musique. De ses connaissances en marketing et management, il tire  »pas mal d’éléments » qui lui servent dans la gestion de sa carrière, note-t-il.

Se disant  »plus porté vers les messages, l’éveil des consciences que le folklore », il dit aborder dans ses chansons, entre autres, les thèmes de la résilience, de l’abnégation, de la force de la volonté humaine, des éléments autobiographiques. Ses paroles s’adressent à  »toutes les tranches d’âge », parce qu’elles ne sont  »pas vulgaires » et sont  »pleines d’enseignements », soutient-il.

Le rappeur dit garder des liens avec les origines de sa mère à Gandiaye (centre), où il se rend souvent pour se ressourcer »

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