Nairobi, 16/02/2021 (MAP), Le gouvernement kényan vient de promulguer une nouvelle loi contraignant les entreprises kényanes à divulguer les identités de leurs actionnaires tenues secrètes.
La nouvelle loi oblige les personnes riches qui détiennent plus de 10 pc des actions de sociétés enregistrées à divulguer leurs identités.
La « Kenya Revenue Authority » (KRA), les agences de sécurité et le « Financial Reporting Center » (FRC) auront accès, en vertu de la nouvelle réglementation, à toutes les informations concernant les investisseurs qui deviennent bénéficiaires effectifs de sociétés.
Les entreprises ont également été autorisées à retenir des dividendes, à bloquer les transferts d’actions et à mettre fin aux droits de nomination au conseil d’administration, ainsi que le droit de vote à des investisseurs importants qui ne fournissent pas leurs coordonnées au gouvernement.
Jusqu’à présent, seules 57.000 entreprises kényanes sur les 590.000 enregistrées sont conformes à cette nouvelle loi, selon le ministère de l’industrie.
Des données de la « Nairobi Securities Exchange » (NSE) révèlent que 77% de la richesse des investisseurs à la bourse est détenue par des actionnaires non divulgués.
Les entreprises qui ne respectent pas la nouvelle réglementation risquent une amende de 500.000 Ksh (5000 dollars) et une pénalité de 50.000 Ksh (500 dollars) pour chaque jour où elles ne respectent pas le nouveau cadre.
Selon le département de l’Industrie, le gouvernement espère dénicher, grâce à la nouvelle réglementation, des richesses mal acquises et freiner le délit d’initié, qui est un crime financier au Kenya, entraînant des amendes allant jusqu’à 500 millions de shillings (environ 5 millions de dollars).
Une étude antérieure menée par l’Université du Texas-Austin, l’Université Brigham Young et l’Université Griffith a montré que le Kenya était devenu un paradis pour les sociétés écrans et le blanchiment d’argent.