Kindia, le 23 fév. (AGP)- Les conducteurs de taxi-motos étaient très nombreux, ce mardi, 23 février, à manifester leur mécontentement contre leurs responsables syndicaux. Ils accusent ces derniers de se désintéresser de leurs problèmes et demandent la dissolution du syndicat.
Ils ont presque parcouru toutes les ruelles de Kindia en paralysant la circulation. Mais la manifestation très vite dispersée par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes.
Les manifestants dénoncent l’indifférence des syndicalistes face aux rackets dont ils sont victimes de la part des policiers.
Facinet Sylla, conducteur de taxi-moto explique leur mécontentement :
« Chaque matin, nous prenons des tickets qui coutent 1000fg et on ne sait même pas où va cet argent. Mais ce qui nous énerve, nos responsables restent indifférents à nos problèmes. Les policiers nous rackettent à longueur de journée.
Quand il y a des accidents nos responsables ne nous aident pas pour régler. Ils compliquent d’ailleurs le problème. C’est pourquoi nous sommes sortis aujourd’hui. Nous allons arrêter de payer les gilets et les tickets parce qu’ils ne font rien pour nous. D’ailleurs nous demandons la dissolution de ce syndicat incapable », a-t-il dit.
Accusé, Lansana Sylla secrétaire général des taxis moto de Kindia a nié les accusations portées à son encontre.
« Leur manifestation là, nous ne sommes pas au courant, nous sommes dans un pays de Droit, s’il y a des problèmes, ils doivent venir nous voir. Mais s’ils se mettent à paralyser la ville avec des parades vraiment cela n’est pas bon. Ils accusent mes agents et moi de se désintéresser à certains de leurs problèmes. Ils disent aussi que les gilets que nous leur fournissons sont mal faits.
Ce sont des problèmes qu’on peut résoudre en famille au lieu de descendre dans les rues. Comme ils sont sur leurs nerfs je les ai dits de renter et après un groupe viendra travailler avec nous sur leurs problèmes », a précisé Lansana Sylla.