Kpalimé, 1er nov. (ATOP)-Le 1er novembre de chaque année, les catholiques de par le monde et au Togo, célèbrent la fête de la Toussaint ou fête de tous les Saints. Aujourd’hui mardi 1er novembre, ils sont encore des milliers à aller prier les saints. Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Le Révérend Père, Daniel Amédzro, aumônier adjoint des Hôpitaux du diocèse de Kpalimé, explique les contours de cette fête : elle est aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles. La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite, elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, PadrePio ou Mère Térésa.
L’aumônier adjoint rappelle que la vie de ces saints constitue une véritable catéchèse vivante et proche de nous. « Elle nous montre l’actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l’Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l’amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement. Ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain, ce n’est que par leurs doutes, leurs questionnements, en un mot leur humanité ».
La fête de tous les saints selon le Père Daniel Amédzro, est la fête de tous ceux qui ont été marqués sur le front du sceau des serviteurs de Dieu. C’est la fête des vivants, celle d’une foule immense que nul ne peut dénombrer. « Dieu seul est saint et nous fêtons ceux qui participent à la sainteté même de Dieu » a expliqué le père Daniel. Se référant à l’Apocalypse7 versets 2-4 et 9-14, le Père Amédzro relève que le chemin le plus direct pour la sainteté est le martyr, c’est-à-dire le témoignage de la foi. « Le Saint nous dit l’Eglise et la parole de Dieu, c’est celui qui a donné sa vie dans la foi en la résurrection.
Le Saint d’après les béatitudes, est celui qui est mort en lui-même et vit la vie du Christ dans l’Evangile. C’est pleurer avec ceux qui pleurent, être doux avec les doux, avoir faim et soif de justice, être pauvre de cœur, faire miséricorde, avoir le cœur pur, souffrir avec les persécutés pour la justice. Les béatitudes selon lui, ne sont rien de plus que la description de ce que Dieu est avec les chrétiens chaque jour et de ce qu’ils vivent avec lui. « Quand nous fêtons un Saint, nous fêtons un homme ou une femme qui a vécu le chemin des béatitudes, qui a mis ses pas dans ceux du Christ » confie le prêtre.
Selon le Père Daniel, la Toussaint en réalité se vit à chaque messe, mais aussi chaque fois que les fidèles vivent les béatitudes avec le prochain comme le Christ l’a fait sur la terre. « Nous pouvons tous rencontrer des gens qui pleurent, qui souffrent, qui ont faim et soif de paix ou de justice. Cependant, un seul chemin est à éviter, c’est celui de la colère, de l’indifférence, de la dureté du cœur, de rempli de soi-même et du rejet de l’autre. Ce chemin est contraire à celui des béatitudes, il conduit à la mort et non à la vie » a déclaré le Révérend Daniel.
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection. Elle se célèbre le 1er novembre, la veille du jour de la commémoration des fidèles défunts, le 2 novembre, où l’on prie pour les morts. La Toussaint est une fête joyeuse, c’est la fête de la communion des saints, c’est-à-dire de tous ceux, vivants ou morts, sont déjà réunis en Dieu par la foi.
