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La BAD et Entreprenarium soutiennent 200 femmes entrepreneures, en partenariat avec la Confédération patronale gabonaise


  12 Décembre      128        Entreprises (544),

 

Libreville, 12 décembre (AGP) – La Banque africaine de développement (BAD) et Entreprenarium ont noué un partenariat, lundi à Libreville, dans le cadre d’AFAWA (Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique, acronyme en anglais) pour soutenir 1 000 femmes entrepreneures dans cinq pays africains dont 200 femmes participantes qui seront sélectionnées au Gabon. Ces deux organisations se sont associées à la Confédération patronale gabonaise (CPG) pour la mise en œuvre dudit programme au Gabon, a-t-on appris.

Au cours des quatre prochains mois, des sessions de formation sur le développement d’entreprise et la planification financière seront conduites par Entreprenarium dans cinq pays : Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Afrique du Sud et Tunisie.

Une première vague a été retenue pour inaugurer la première session de ce programme panafricain qui a débuté, hier mardi 11 décembre au Gabon. Sur 167 candidatures reçues, 100 participantes ont été choisies sur la base de critères adaptés à la réalité du terrain du pays, à savoir des entreprises pour l’essentiel jeunes et en voie de structuration.

Les participantes bénéficieront d’un enseignement théorique et pratique délivré par des formateurs experts. Outre la formation, ce programme permettra également l’accès au financement. Ainsi, les projets d’entreprise les plus prometteurs seront analysés afin de bénéficier d’un financement octroyé, soit par les banques commerciales, soit par les institutions de microfinance, selon leur niveau de maturité.

Selon Robert Masumbuko, représentant résident de la Banque africaine de développement au Gabon, «le Gabon regorge de femmes entrepreneures de talents qui ont un rôle essentiel à jouer dans le développement du pays. Il est important pour nous de les soutenir dans leurs projets, en renforçant leurs compétences, en les accompagnant vers des financements, et en engageant un dialogue constructif pour améliorer le contexte des affaires».

En dépit du dynamisme de l’entrepreneuriat féminin et du rôle crucial que jouent les femmes cheffes d’entreprises dans l’essor économique de l’Afrique, elles restent confrontées à quantité d’obstacles et manquent souvent des compétences requises en matière de gestion d’entreprise pour accéder aux financements, que ce soit au stade de la création ou du développement de leurs activités. Alors que les PME africaines constituent la clé de voûte du développement inclusif sur le continent, les femmes demeurent les plus affectées par le déficit de financement, estimé à 42 milliards de dollars américains pour l’ensemble des chaînes de valeur.

Le président de la Confédération du patronale gabonaise, Alain Bâ Oumar a indiqué l’importance du soutien à l’entreprenariat féminin.

«Pour la CPG, il apparaît fondamental de placer au cœur de notre action en faveur des PME l’entrepreneuriat féminin, qui représente un segment important, mais encore sous-représenté sur le plan économique dans notre pays», a-t-il déclaré.

Pour sa part, Kristine Ngiriye, la fondatrice de «Entreprenarium», a relevé la nécessité d’accroitre le pourcentage d’entreprises créées par les femmes au Gabon.

«Au Gabon, sur les 5 000 entreprises créées en moyenne chaque année, 28% le sont par des femmes. Un chiffre encore considéré comme insuffisant par les femmes elles-mêmes, qui souhaitent plus d’autonomie financière. C’est pourquoi Entreprenarium a centré sa mission sur l’accompagnement de femmes entrepreneures à travers l’acquisition d’outils managériaux, l’accès au financement et la mise en réseau», a-t-elle dit.

Rappelons qu’ «Entreprenarium» est la première fondation panafricaine qui investit du capital philanthropique dans la formation et le financement des femmes et des jeunes entrepreneurs. Elle conçoit et exécute des programmes dont le but est de doter les entrepreneurs africains des compétences, connaissances et ressources nécessaires pour réussir dans la création et le développement de leurs petites et moyennes entreprises. Depuis 2014, plus de 2 000 entrepreneurs ont ainsi été formés et un capital initial de 2,1 millions de dollars américains a été investi dans l’assistance technique et le financement de 52 projets. Une attention particulière est accordée aux femmes entrepreneures, notamment à travers des programmes dédiés.

L’initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique, dite AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa), quant à elle, a été lancée en mai 2016 lors des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Lusaka, en Zambie. Il s’agit d’une initiative panafricaine qui a pour objectifs de combler le déficit de financement dont souffrent les femmes en Afrique et de libérer leur capacité à entreprendre. AFAWA adopte une approche holistique reposant sur trois piliers : renforcer l’accès au financement pour les entreprises détenues et dirigées par des femmes ; renforcer les capacités des femmes entrepreneures et des institutions financières ; et mobiliser et soutenir les gouvernements africains afin qu’ils adoptent les réformes juridiques, politiques et réglementaires nécessaires pour développer l’entrepreneuriat féminin.

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