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La CAP alerte sur la santé de Pape Alé Niang et exige sa libération


  5 Janvier      183        Santé (15367), Société (45095),

 

Dakar, 4 jan (APS) – La coordination des associations de presse (CAP) a tenu mercredi, à Dakar, son troisième conseil des médias, pour alerter sur « l’état de santé critique » du journaliste Pape Alé Niang, remis en prison le 20 décembre dernier, et « exiger » sa libération.

La manifestation s’est déroulée à la Maison de la presse Babacar-Touré, en présence de représentants de plusieurs associations de presse nationales et de fédérations de presse internationale, mais également de journalistes, de techniciens des médias et des acteurs de la société civile.

Les participants ont déploré la nouvelle arrestation du journaliste qui, selon eux, marque “un recul de la liberté d’expression et de la liberté d’investigation au Sénégal ».

Le journaliste Pape Alé Niang a repris sa grève de la faim après sa remise en prison mardi 20 décembre.

Sa réincarcération fait suite à la révocation de la liberté provisoire que lui avait accordée, une semaine plus tôt, le juge d’instruction du deuxième cabinet du tribunal de grande instance de Dakar.

Il avait été emprisonné une première fois le 6 novembre, pour  « diffusion de documents militaires de nature à nuire à la défense nationale ».

Admis actuellement à l’Hôpital Principal de Dakar, il refuse de recevoir des soins, selon ses proches.

La CAP a réuni, mardi, des responsables de rédactions, en vue d' »échanger avec eux » sur sa “nouvelle feuille de route pour faire libérer » Pape Alé Niang. Le procureur de la République a « refusé » le même jour « une demande de liberté provisoire » en sa faveur.

« Le Sénégal est une référence en matière de liberté de presse. Il ne doit pas faire un recul démocratique dans ce sens. Si notre pays ne peut pas faire des pas en avant, il ne sert à rien de reculer », a déclaré Mamadou Thior, le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED).

« Dans un pays, si les gens ne sont pas en mesure de dire ce qu’ils pensent, c’est extrêmement grave. La presse doit se battre pour sortir Pape Alé de prison », a ajouté M. Thior.

Sadibou Marone, le directeur du bureau régional de Reporters sans frontières (RSF), déclare que « la presse doit résister face aux menaces sur la liberté d’expression », soulignant que « nous ne devons pas reculer sur ce point ».

Seydi Gassama d’Amnesty International a de son côté indiqué que « la société a besoin d’une presse libre, d’une presse forte ».

De fait, « l’État du Sénégal et les autres segments de la société doivent soutenir la presse qui rend visibles les actions du gouvernement et celles des autres acteurs de l’espace public », a-t-il estimé.

« Un journaliste, il est dans l’action et dans l’exercice de sa fonction, il peut se tromper et il peut même être manipulé, mais cela ne peut pas constituer une raison pour l’arrêter », a fait valoir M. Gassama.

Venu prendre part à cette manifestation organisée par la coordination des associations, le député Guy Maris Sagna, a invité les Sénégalais « épris de justice à se mobiliser pour la libération » du directeur de publication de Dakar Matin.

« Le combat pour la libération de Pape Alé Niang est celui de tous les Sénégalais. Il faut se mobiliser pour sa libération, car nous avons tous besoin d’une presse libre », a-t-il lancé.

Selon Alioune Tine de l’ONG Africajomcenter, « se battre pour la libération de Pape Alé, c’est se battre pour la liberté de presse, pour la liberté d’investigation ».

La CAP envisage d’organiser une veillée nocturne, vendredi prochain, et participer au rassemblement de la société civile prévue samedi devant l’hôpital principal de Dakar pour exiger la libération du journaliste.

Le journaliste Pape Alé Niang, emprisonné une première fois le 9 novembre, avait bénéficié d’une liberté provisoire dans un premier temps. Il est poursuivi pour « divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale », « recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles ».

Le ministère public a requis et obtenu auprès d’un juge la révocation de son contrôle judiciaire, lui reprochant de s’être prononcé sur des éléments de son instruction lors du live d’un activiste établi à l’étranger.

Dans un message rendu public, mardi, le journaliste dit vivre “de manière stoïque l’abominable épreuve » qu’on lui « inflige pour un dessein non encore avoué ». »

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