Abidjan, 28 juil 2020 (AIP)- Les chefs de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunis en vidéoconférence lundi 27 juillet 2020, ont demandé la mise en place « rapide » d’ici 31 juillet, d’un gouvernement d’union national au Mali avec la participation de l’opposition et de la société civile.
Ce gouvernement d’union nationale aura pour priorité de mettre en œuvre toutes les réformes issues du dialogue national et accélérer la mise en œuvre des accords d’Alger.
A l’issue de ce sommet extraordinaire consacré à la situation sociopolitique du Mali, la CEDEAO a également réclamé « la démission immédiate » des 31 députés dont l’élection est contestée y compris celle de président du parlement. Dans l’attente des élections partielles pour pourvoir ces sièges, l’Assemblée nationale fonctionnera avec les 116 députés restants.
Par ailleurs, un comité de suivi et un mécanisme de sanctions seront mis en place contre les acteurs qui contreviendront à ces mesures. Une enquête sera ensuite diligentée sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet derniers à Bamako.
Le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire a pris part à cette conférence virtuelle dont les résolutions finales ont été lues par le président de la CEDEAO, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou.
Ce sommet extraordinaire de la CEDEAO, dont l’objectif était d’aboutir à une « déclaration forte » qui engage des « solutions fortes », fait suite à une mission de l’organisme effectuée le 23 juillet à Bamako qui s’est soldée par un échec.