Abidjan, 24 oct (AIP)- La coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI) a émis des réflexions pour la paix et le développement durable en Afrique, au travers la résolution des conflits transnationaux, lors de sa 22ème Conférence trimestrielle tenue mercredi à Abidjan, autour du thème, « Conflits transnationaux, quelles stratégies pour une paix et un développement durable en Afrique ? »
Au cours d’un panel autour du thème, « Les actions conjuguées des Etats africains dans la gestion et la résolution durable des conflits armés », le président de l’Institut africain de développement et de stratégie (IADS), Dr Gnamien Yao, a relevé que le Conseil de Paix et de Sécurité est sur le plan institutionnel, l’initiative la plus importante des pays africains pour la résolution des conflits armés en Afrique.
Pour la promotion de la paix et du développement durable, il a plaidé pour « la diffusion des initiatives contenues dans l’agenda 2030 des Nations-Unies, dans l’agenda 2063 de l’Union Africaine, et du programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement », car le manque d’information est l’une des causes des conflits dans nos pays, a-t-il indiqué.
Intervenant sur le thème de « La contribution des organisations humaines dans la prévention permanente des conflits transnationaux », l’ex-coordinatrice du Réseau ouest africain d’édification de la paix (WANEP), Marie Joëlle Kéi, également présidente exécutive de l’Ong Regard pluriels, a plaidé pour que « les gouvernements prennent davantage en compte les alertes des organisations des sociétés civiles, au risque de les voir devenir des crises armées avec pour conséquence la violation des droits de l’homme. »
Relevant le fait qu’il y ait en Afrique plus de morts issus des conflits que des catastrophes naturelles, le panéliste, enseignant chercheur à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, Camara Moritié, intervenant sur « les conflits intercommunautaires, comment recréer les conditions d’une cohésion sociale pour une paix durable », a appelé « l’Etat à garantir les conditions d’une cohésion sociale pour le vivre ensemble par une commission de vérité réconciliation » à cœur ouvert.
Il a, par ailleurs, demandé à l’Etat d’intégrer les différentes communautés dans les différentes fonctions administratives et a appelé tous les leaders politiques et la population en général à tirer les leçons de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire afin de ne pas reproduire les mêmes causes, pour les mêmes effets.