Porto-Novo, 16 Oct. 2019 (ABP) – Le consultant expert senior stratégie, communication et marketing, Kamal Jabry a, pour le compte de la deuxième communication du séminaire de formation des journalistes africaines sur le leadership féminin, besoins et stratégies des agences de presse africaines, exhorté mardi ces femmes de médias à développer la communication interculturelle pour une meilleure intégration.
Pour le communicateur, reconnaître la culture de l’autre et la respecter, c’est avant tout connaître et reconnaître sa propre culture.
En effet, clarifie-t-il, «la tolérance envers la culture d’autrui nécessite la prise de conscience de sa propre culture».
Ce faisant, dira-t-il, « il s’agit d’en identifier les aspects caractéristiques et de les soumettre à un examen critique afin de s’éloigner de l’ethnocentrisme qui est le fait de considérer sa culture comme un paramètre universel de l’humanité quand bien même il est une réaction naturelle et spontanée de tout individu confronté à la diversité culturelle ».
Selon Kamal Jabry, lorsqu’on analyse les attitudes et les comportements dictés par sa propre culture, on constate que « l’identité culturelle est un système complexe dans lequel le leadership doit se frayer un chemin ».
Pour lui, il est nécessaire de procéder à une décentration, identification des implicites culturels, pour prendre conscience des structures des filtres culturels de sa propre culture comme première étape de l’approche interculturelle.
Cette approche interculturelle, fait savoir Kamal Jabry, « commence dès que l’on travaille sur la décentration et la relativisation de sa propre culture ».
La dernière étape de la communication interculturelle dira-t-il, est l’empathie qui consiste à se projeter dans une autre perspective, dépasser une vision parcellaire et fragmentaire, ne pas catégoriser, ne pas généraliser et apprendre à décoder les données culturelles venant d’autrui.