Kinshasa, 27 septembre 2022 (ACP)- La contraception constitue le moyen le plus sûr de prévenir les grossesses non désirées chez toutes les femmes en âge de procréer, a déclaré lundi le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean Jacques MbunganiMbanda lors de la célébration de la Journée mondiale de la contraception à l’hôtel Béatrice dans la commune de la Gombe à Kinshasa, sous le thème national « Accès à une contraception saine et adaptée pour tous en République démocratique du Congo ».
Le ministre de la Santé a profité de l’occasion pour lancer la campagne du plan stratégique de la planification familiale dont l’objectif annuel vise à mieux faire connaître la contraception à chaque personne se trouvant dans le besoin et à permettre aux femmes de faire le choix éclairé en matière de santé génésique avec l’espoir que chaque grossesse soit voulue et programmée.
Pour lui, cette célébration coïncide avec un triple événement dont la proclamation des engagements en faveur de la planification familiale d’ici 2030 et la vulgarisation du nouveau plan stratégique de la planification familiale 2021-2025. « Ceci constitue pour nous l’occasion de faire connaître les nombreuses avancées dans le domaine de la planification familiale, les valeurs fondamentales des services d’intégrité et de professionnalisme dans les services de planification familiale en RDC », a-t-il dit.
« Notre pays reste à ce jour l’un des pays à forte mortalité maternelle estimée à 693 décès pour 100.000 naissances vivantes. La contraception réduit de 30% la mortalité maternelle. Cependant, les besoins non satisfaits restent élevés, soit 28% pour toutes les femmes en âge de procréer, 33,2% pour les adolescentes de 15 à 19 ans et 32,3% pour celles de 20 à 24 ans », a-t-il ajouté.
Pour continuer davantage cette amélioration relative à l’accès en faveur des femmes, des filles et des adolescentes, ainsi que de toutes les personnes se trouvant dans le besoin, le gouvernement de la RDC a souscrit aux accords internationaux, notamment à la plateforme PF 2020 depuis 2013 et a pris des engagements qui ont été mis à jour au sommet de la planification familiale à Londres le 11 juillet 2017, a-t-il renchéri.
De son côté, le représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en RDC, Eugène Kongnyuy a, au nom des partenaires techniques et financiers, dressé un bref historique de cette journée instituée depuis 2007 dont le motif porte sur la réflexion des interventions menées pour la promotion de la planification familiale et d’assurer la réduction des grossesses non désirées.
M. Kongnyuy a indiqué que le rapport annuel de la population mondiale a montré qu’en 2020, il y avait 121 millions de grossesses non désirées, soit 331.000 par jour et 13.800 avortements non sécurisés.
Le représentant de l’UNFPA a, par ailleurs, remercié le gouvernement congolais pour les efforts fournis en vue d’améliorer l’accès aux méthodes contraceptives.
