Dakar, 23 juil (APS) – La filière mangue concentre environ 25.000 emplois dont la moitié est occupée par les femmes, et son chiffre d’affaires annuel est de 20 milliards de francs CFA, a indiqué le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, jeudi, à Sangalkam (ouest).
Une bonne partie de la production sénégalaise de mangues est distribuée dans les ménages ruraux, qui détiennent la plupart des vergers, a précisé M. Baldé lors de la célébration de la Journée nationale de la mangue.
‘’Un choix ne pouvait être plus judicieux que celui de la commune de Sangalkam, capitale de (…) la filière mangue, pour fêter’’ cette filière, a-t-il souligné.
La Journée nationale de la mangue sera désormais célébrée chaque année, et ce sera l’occasion pour les acteurs de ce produit horticole de discuter des ‘’contraintes’’ auxquelles ils sont confrontés, selon Moussa Baldé.
Sa célébration permettra également de débattre des ‘’opportunités’’ de la filière, afin de la ‘’booster’’, selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Le Sénégal a une production annuelle de 150.000 tonnes de mangues, a-t-il indiqué, ajoutant que les exportations ont atteint 10% de la production nationale durant ces dernières années.
M. Baldé a adressé ses félicitations et encouragements aux producteurs pour le niveau atteint concernant les exportations, malgré ‘’les contraintes’’ auxquels ils sont confrontés.
Il estime toutefois que le Sénégal a un important déficit à combler en termes de qualité de ses mangues, pour qu’elles soient mieux exportables.
Il y a eu un bon des exportations qui, de 288 tonnes en 1999 sont passées à 21.000 tonnes en 2018, selon Yachmina Achem, une représentante des professionnels de la filière à la célébration de la Journée nationale de la mangue.
La zone des Niayes (ouest), d’où provient une bonne partie des exportations, est de plus en plus ‘’agressée’’ par l’urbanisation, selon Mme Achem.
Parlant des ‘’contraintes’’ de la filière, elle a déploré le prix excessif de la mangue à l’achat, le difficile accès des acteurs au financement, le manque d’infrastructures de production et de transformation, et le manque d’eau pour l’entretien des manguiers.
En présence de M. Baldé, Yachmina Achem a souhaité qu’‘’un plan d’accompagnement’’ de la filière soit mis en œuvre au profit des petites exploitations de la zone des Niayes.
De même a-t-il réclamé l’accès facile des producteurs au financement et la ‘’sécurisation’’ des terres propices à l’horticulture.
Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, assure que le plaidoyer de la représentante des producteurs sera transmis au gouvernement.