Abidjan, 07 oct 2022 (AIP)- La Gambie a lancé une campagne urgente de porte-à-porte pour retirer les sirops accusés d’avoir causé la mort de plus de 60 enfants, suite à une alerte émise par l”Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Organisation a émis une alerte sur des produits médicaux pour quatre médicaments contaminés identifiés en Gambie et potentiellement liés à des lésions rénales aiguës” et ayant “causés le décès de 66 enfants”, a déclaré le directeur général de l’Organisme, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué publié mercredi 05 octobre 2022.
“La perte de jeunes vies est plus que déchirante pour leurs familles. L’Organisme mène une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde”, indique le Dr Tedros Ghebreyesus.
Dans le document technique de l’alerte, l’OMS indique que “l’analyse en laboratoire d’échantillons de chacun des quatre produits confirme une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables”. Le diéthylène glycol et l’éthylène glycol sont toxiques et peuvent être mortels.
Les effets toxiques incluent, selon l’OMS, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, incapacité à uriner, maux de tête, altération de l’état mental et lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort.
Sur les 23 échantillons testés, quatre se sont à présent révélés contaminés, notamment des sirops contre la toux et le rhume produits en Inde. L’Inde attend que les analyses lui soient communiquées, selon un responsable indien sous couvert d’anonymat.
“L’OMS recommande à tous les pays de détecter et de retirer ces produits de la circulation afin d’éviter que les patients ne subissent d’autres dommages.
En collaboration avec la Croix-Rouge gambienne, le ministère de la Santé a envoyé des centaines de jeunes gens pour collecter les sirops suspects, dans le cadre d’une campagne de porte-à-porte.
Les appels téléphoniques au siège du fabricant de médicaments, Maiden Pharmaceutical Limited, sont restés sans réponse, ni le ministère indien de la Santé, ni l’Autorité fédérale de réglementation, n’ont répondu aux questions de l’Agence Presse.