Somone (Mbour), 23 mai (APS) – Colonel Gogo Banel Ndiaye, une conseillère technique du ministre de l’Environnement et du Développement durable, a présidé samedi, au niveau de l’Aire marine communautaire protégée (AMCP) de Somone (Mbour, ouest), la journée internationale de la biodiversité biologique, a constaté l’APS.
Justifiant le choix de cette collectivité territoriale de la Petite-Côte abritant des espèces menacées, la représentante du ministre Abdou Karim Sall à cette cérémonie a expliqué que les AMCP constituent la pierre angulaire des efforts déployés pour conserver les espèces menacées de disparition et les écosystèmes.
Célébrée cette année sur le thème : ’’Conservation de la biodiversité, je fais partie de la solution’’, cette journée met les populations devant leurs responsabilités pour promouvoir la conservation de la biodiversité de la vie sur terre.
’’La célébration de cette journée nous donne l’occasion de raffermir notre engagement en faveur de la conservation de la biodiversité et nous permet également de prendre conscience de la nécessité d’avoir une nouvelle vision pour la diversité, en vue d’asseoir les bases d’un développement durable’’, a déclaré colonel Gogo Banel Ndiaye.
Elle a estimé qu’ au Sénégal, la biodiversité représente un ’’enjeu de taille’’ au vu des fonctions importantes qu’elle assure dans divers domaines et différents secteurs.
’’La multiplication des actions au caractère anthropique, couplé aux péjorations climatiques, compromettent considérablement les écosystèmes naturels, laissant prédire les scénarii plus qu’inquiétants, avec une possibilité de disparition des espèces’’, a signalé Mme Ndiaye.
Elle a ajouté que la dégradation des ressources biologiques portera préjudice, et de manière non négligeable, aux différentes échelles constitutives de l’économie nationale et aux biens matériels et immatériels.
’’Cette dégradation est persistante dans les zones sahéliennes et soudanaises où la faune, la flore et les écosystèmes sont dans une dynamique régressive avec une diminution constante des formations naturelles, des parcs forestiers vieillissants et une destruction des habitants pour la faune’’, a insisté la conseillère technique.
Fort de son potentiel biologique ’’relativement important’’, composé d’environ 7830 espèces connues dont 4330 espèces animales et végétales, soit 3500 espèces animales et 250 champions, le Sénégal a consenti beaucoup d’efforts en matière de conservation de la biodiversité, a-t-elle souligné.
Elle a fait noter qu’entre 2012 et 2021, le réseau d’AMCP est passé de cinq à 12. En plus de ces efforts, le Sénégal continue détendre ce réseau d’aires protégées par le biais de l’incitation et de l’impulsion des collectivités territoriales.
’’Ces nouveau type d’aires protégées ont vu le jour en 1996 à la faveur de l’avènement de la décentralisation et des transferts de compétences conférant aux populations locales le pouvoir de créer et de gérer, dans leurs terroirs, des aires protégées à leur profit’’, a encore expliqué colonel Ndiaye.