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La journée mondiale de l’Afrique, symbole du combat de tout un continent pour le progrès et l’émergence


  24 Mai      146        Société (44856),

 

-(Par Rachid Maboudi)-.
Dakar, 24/05/2019 (MAP) – La célébration samedi de la journée mondiale de l’Afrique, date marquant l’anniversaire de la fondation de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), le 25 mai 1963, symbolise le combat que mènent, au quotidien, les Etats africains, en vue d’assurer progrès, développement et émergence économique à leurs peuples.

Nonobstant le démantèlement de l’Organisation de l’unité africaine, remplacée en 2002 par l’Union africaine, le nom et la date de l’évènement ont été conservés pour célébrer, le 25 mai de chaque année, l’unité de l’Afrique.

Il s’agit à vrai dire d’une occasion pour tous les pays du continent de faire un pas en arrière pour mieux avancer, en se remémorant les étapes de la fondation de l’OUA, à Addis-Abeba, dans le dessein de resserrer les rangs, tirer profit des potentialités dont regorge le continent et aller vers davantage d’intégration économique et de soutien au commerce intra-africain.

Chaque année, cette journée est l’occasion de célébrer les avancées du continent et de se pencher sur les challenges et obstacles à surmonter, dont le changement climatique, les différentes épidémies qui secouent le continent, le maintien de la paix, les flux migratoires, entre autres.

Même si l’Afrique reste le continent le plus pauvre dans tous les sens du terme, avec une population avoisinant un milliard de personnes, et malgré tous les maux dont elle souffre actuellement (analphabétisme, guerres et conflits, pénurie d’eau, endettement…), elle compte en effet le septième de la population mondiale, ce qui est en soit un véritable moteur de croissance et de développement à condition de donner à sa jeunesse toutes les conditions pour réussir et user de son ingéniosité.

« L’énergie et l’optimisme sans bornes des jeunes africains propulsent le continent dans une nouvelle ère de développement durable, par la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, un programme visionnaire conforme au Programme de développement durable à l’horizon 2030  » peut-on lire dans le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée de l’Afrique.

En effet, en janvier 2015, les Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine ont adopté l’Agenda 2063 : « l’Afrique que nous voulons, en Ethiopie ». La vision et les idées qu’il contient sont les piliers stratégiques pour l’avenir du continent, lesquels seront traduits en objectifs, en cibles, ainsi qu’en mesures et actions.

« En cette Journée de l’Afrique, nous marquons le cinquante-sixième anniversaire de la création de l’Union africaine et le rôle que celle-ci joue dans la mise en place de solutions africaines aux défis africains », a noté le SG de l’ONU, se disant fier que la coopération entre l’ONU et l’UA « a fait un pas de géant, de l’institutionnalisation des conférences annuelles ONU-Union africaine aux nouveaux cadres conjoints Union africaine-ONU sur la paix et la sécurité et le développement durable, en passant par la Déclaration conjointe relative à la coopération pour les opérations de soutien à la paix dirigées par l’Union africaine ».

« Je félicite tout particulièrement l’Union africaine d’avoir choisi le thème Réfugiés, rapatriés et déplacés : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique pour 2019 », a-t-il relevé, soulignant que « la manière dont l’Afrique s’est engagée en faveur de la sécurité et de la dignité des réfugiés est un exemple pour le monde entier ».

A ce point précis, le chercheur en migrations internationales, Boubacar Séye, affirme que l' »Afrique est terre de mobilité avec plus de 20 millions de migrants et 12 millions de réfugiés ou déplacés », relevant qu’au chapitre des migrations forcées, celles dont le mobile de déplacement est dû à des guerres, des persécutions systématiques ou dégradations de l’environnement, le continent peine à trouver un consensus, une harmonisation dans la politique de gestion de ces flux pour des raisons sécuritaires, vu les faiblesses des structures étatiques, les problèmes de mauvaises gouvernances etc,…

« Depuis plus de deux décennies, le continent est plongé dans des crises dues à un enchevêtrement de facteurs endogènes et exogènes qui n’échappent pas aux tensions géopolitiques et géoéconomiques mondiales », a déclaré à la MAP, M. Sèye, par ailleurs président fondateur de l’ONG « Horizon sans frontières ».

Comme perspectives de solutions durables, préconise-t-il, il sied de mettre en oeuvre une nouvelle stratégie dans la gestion du triptyque (Immigration-Paix-Sécurité).

« Des interrogations subsistent dans un climat très tendu de menace terroriste mais un courant d’espoir est permis pour une solution globale dans une démarche inclusive de recherches de solutions intégrées des tensions générées, pour une meilleure intégration des peuples en Afrique », a-t-il conclu.

Au demeurant, la complémentarité économique entre les Etats africains semble être à portée de main, avec l’entrée en vigueur prochaine de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui permettra aux pays du continent de franchir un nouveau palier en matière d’intégration intra-africaine, renforcer leurs économies et prétendre à l’industrialisation du continent.

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