Lomé, 25 nov. (ATOP) – La ministre des Sports et des Loisirs, Dr Lidi Bessi-Kama a invité, le jeudi 25 novembre, les participants au colloque international de Lomé à œuvrer collectivement et individuellement pour asseoir une nouvelle gouvernance des sports en Afrique, axée sur les résultats, le développement et l’épanouissement des populations, lors de la cérémonie d’ouverture.
Cette rencontre de deux jours, axée sur le thème: « l’Afrique et les enjeux de la nouvelle gouvernance du sport », est organisée par le ministère des Sports et des Loisirs, en collaboration avec le Comité national olympique du Togo (CNO-Togo), 1’Université de Lomé (UL) et le Centre du droit public (CDP) de l’Université de Lomé. Elle vise à poser les bases d’une réflexion scientifique sur la structuration des chaînes de valeurs sportives, en vue de positionner le secteur des sports comme un véritable pourvoyeur d’emplois décents et de repoussoir du chômage.
Ce colloque se veut une vitrine pour la mise en lumière des enjeux et des défis auxquels la gouvernance du sport africain est confrontée, afin de l’inscrire dans une approche plus prometteuse pour les systèmes économiques et les acteurs de la chaine de valeurs sportives. Il permettra également de poser les jalons de la modernisation de la gouvernance sportive, de la professionnalisation et de la compétitivité du sport en Afrique.
Plusieurs panels sont inscrits à l’agenda du colloque, notamment « Gouvernance et administration des organisations sportives ; gouvernance et enjeux financiers dans le sport ; gouvernance du sport et éthique ; gouvernance et développement du sport ».
La ministre des sports a affirmé qu’outre les objectifs clairement affichés, ce colloque se trouve être une occasion pour s’interroger légitimement sur la place et la part du droit dans la gouvernance du sport en général et des organisations sportives africaines en particulier, pour susciter l’intérêt des universités africaines et des étudiants pour « le droit des sports », afin de stimuler l’industrie sportive et de la mettre au service du développement inclusif et durable.
« C’est dire qu’en dehors de la santé physique, morale et sociale, le sport procure des avantages économiques sûrs, faisant de ce secteur, un secteur multidimensionnel et au carrefour du développement socio-économique. La tenue de ce colloque participe de la volonté du gouvernement togolais et des institutions partenaires, notamment l‘Université de Lomé et le Comité national Olympique du Togo (CNO-Togo) de marquer périodiquement une pause, après des décennies de pratiques sportives sur le continent africain, dans le but d’apprécier le travail effectué, d’y jeter au besoin un regard critique, de remédier si possible aux manquements constatés et de prendre des résolutions nouvelles pour l’avenir », a-t-elle poursuivi.
Dr Bessi-Kama a relevé que le paradigme sport-développement qui est 1’un des chantiers les plus préoccupants des chefs d’Etat africain ne doit pas être perçu comme un simple concept, ou l’évocation d’une abstraction sans emprise réelle sur nos réalités. « Pour ce faire, nous comptons sur la qualité de vos communications et recommandations pour orienter et éclairer les pouvoirs publics dans l’élaboration des politiques publiques sportives », a-t-elle conclu.
Le président du Comité national olympique du Togo (CNO-Togo), Deladem Akpaki et le directeur du CDP, Hounaké Kossivi ont précisé que le colloque est une occasion privilégiée d’échanges et de discussions entre des éminents chercheurs, praticiens et les pouvoirs publics autour de la problématique de la gouvernance du sport en Afrique, dans le souci de dégager des pistes de réflexions à mêmes de contribuer à l’émergence d’une économie sportive davantage résiliente et structurée. Ils ont souhaité que ce colloque s’inscrive dans l’agenda des rencontres périodiques entre les acteurs sportives pour une mise à jour des connaissances et des pratiques sur la gouvernance sportive et bien d’autres problématiques du sport.
Après la leçon inaugurale, « l’intérêt général dans la gouvernance sportive : mythe ou réalité » présentée par M. James Mouangue Kobila, Professeur titulaire à l’Université de Douala au Cameroun, le colloque proprement dit a débuté avec le premier panel.
