Thiès, 29 juin (APS) – La Mutuelle sociale nationale des artisans du Sénégal (MSNAS) va démarrer ses prestations d’ici septembre, a annoncé mercredi à Thiès, son président du Conseil d’administration, Assane Guèye.
’’La phase pilote démarrera dans quelques mois (…) Les prestations devront démarrer d’ici août, septembre’’, a-t-il fait savoir au terme d’une rencontre de partage et d’information sur la mutuelle sociale nationale des artisans, tenue à la gouvernance de Thiès.
Il a informé que Thiès est la sixième région visitée dans le cadre de la tournée d’information sur sa Mutuelle, une tribune qui a permis d’expliquer le mode de fonctionnement de cette la structure et de présenter les projets de convention entre elle et les prestataires de services de santé.
Les participants, dont des prestataires de services de santé, parmi lesquels des responsables de cliniques privées, de Laboratoires ou des pharmaciens et des médecins ont pris connaissance des termes des futures conventions.
Des responsables de la chambre des métiers, des agents des ministères en charge de l’Artisanat et du travail, ainsi que du BIT (Bureau international du travail) avaient aussi pris part à la rencontre.
La mutuelle sociale prendra en charge dans un premier temps exclusivement l’artisan, son conjoint, ses enfants et ses parents (père et mère), a assuré M. Guèye.
Selon lui, elle offrira deux paquets : un paquet de base, obtenu grâce à une cotisation individuelle de 3.500 FCFA par an et un paquet complémentaire de 15.000 par an.
Dans sa phase pilote, a-t-il ajouté, la mutuelle compte prendre en charge la branche santé, avant de songer à long terme, à s’occuper de la maternité, de la retraite et des accidents de travail.
Il a annoncé qu’une tournée de sensibilisation est prévue pour faire adhérer massivement les artisans à la mutuelle, et une autre pour signer des conventions avec les prestataires de services de santé.
Selon Assane Guèye, une simulation a montré qu’avec 6 millions de participants, la mutuelle se retrouvera avec 21 milliards FCFA, un montant avec lequel, elle pourrait ouvrir une banque de l’artisanat, une coopérative d’habitat ou lancer d’autres projets.
Pour l’adjoint au gouverneur, Djiby Guèye Diongue, la mutuelle devra relever les paris de la sensibilisation et de l’enrôlement massif, nécessaire à sa viabilité.
’’Chaque partenaire devra aussi respecter ses engagements, pour la crédibilité et la pérennité de la mutuelle, qui devrait améliorer les conditions de travail des artisans’’, a-t-il ajouté.
Plusieurs observateurs ont été apportées sur la nécessité de mettre l’accent sur les médicaments génériques, la réduction des délais de remboursement des sommes dues aux prestataires de services de santé ou les mesures incitatives pour encourager l’installation de certains spécialistes de santé dans la région.
Ils ont aussi évoqué la prévention de la fraude, venant soit des bénéficiaires, des prestataires que de la mutuelle a aussi été évoquée, entre autres questions. »
