Dakar, 12 juin (APS) – L’accès à l’eau potable des populations de Nguékokh (ouest) devrait être amélioré avec l’incorporation de cette commune dans le périmètre urbain d’exploitation confié à SEN’EAU, la nouvelle société chargée de la gestion du service public de production et de distribution d’eau en zone urbaine et péri-urbaine, a indiqué vendredi le directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), Charles Fall.
‘’Le président de la République nous recommande, à travers le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, de voir les voies et moyens pouvant améliorer l’accès à l’eau des populations de Nguékokh, une grande commune qui compte plus de 60.000 habitants’’, a-t-il déclaré.
‘’C’est ce qui a motivé [l’incorporation de la commune de Nguékokh] dans le périmètre urbain concédé à la SONES, dont l’exploitation est confiée à SEN’EAU’’, a dit M. Fall.
Il effectuait une visite à Nguékokh, pour s’enquérir du niveau d’avancement des travaux entrepris depuis le 8 février 2017 en vue d’un meilleur accès des populations de cette collectivité territoriale du département de Mbour à l’eau potable.
Selon lui, un arrêté d’incorporation a été signé dans ce sens par le ministre de tutelle, qui a également sollicité la Banque mondiale, ‘’pour le renforcement de la production, du stockage et de la distribution, pour un meilleur accès des populations à l’eau potable, de Nguékokh à Joal-Fadiouth’’, dans le cadre le cadre du Projet eau potable et assainissement en milieu urbain.
Un financement de 13 milliards de francs CFA a été alloué à cette zone, pour l’atteinte de cet objectif, dont près de 2,5 milliards uniquement pour Nguékokh, selon Charles Fall.
Cette commune ‘’n’a pas une bonne accessibilité à l’eau, non pas parce qu’il n’y a pas une bonne capacité de production’’ de ses deux forages, mais parce que, selon les techniciens, ‘’plus de 54% de l’eau produite par ces forages se volatilisent sous terre, avec un rendement d’environ 46%’’, a expliqué M. Fall.
‘’Plus de la moitié de l’eau ne parvient pas aux populations. Il était donc normal qu’on se retrouve avec un niveau d’accessibilité aussi faible’’, a-t-il souligné.
Pour améliorer l’accès des populations locales à l’eau potable, la SONES, selon son directeur général, a construit deux forages d’une capacité de production globale de ‘’plus de 230 mètres cubes par heure, contre 85 mètres cubes par heure [auparavant], multipliant [presque] par trois la capacité de production pour Nguékokh’’.
‘’Nous avons également construit un château d’eau de 1.100 mètres cubes, soit 1,1 million de litres d’eau, avec 56 kilomètres de réseau de distribution. Nous avons multiplié par deux et densifié le réseau existant, avec un dispositif doté d’unités de traitement’’, consistant en ‘’une injection de chlore pour que la qualité de l’eau réponde aux meilleurs standards’’, a signalé Charles Fall.
‘’On a recensé plus de 4.400 clients qui étaient membres de l’Association des usagers des forages. Il faut changer les compteurs de ces clients et reprendre les branchements’’, a-t-il expliqué.
Selon le directeur général de la SONES, le gouvernement sénégalais, avec l’appui de la Banque mondiale, a autorisé 1.500 ‘’branchements sociaux’’ à Nguékokh.
‘’Les efforts seront renforcés, afin que les populations puissent bénéficier de ces ouvrages dans les meilleurs délais’’, a assuré M. Fall.