Ziguinchor, 10 nov (APS) – Le colonel Souleymane Kandé, commandant de la zone militaire numéro 5 du Sénégal, qui correspond à la région de Ziguinchor (sud), a salué mardi la coopération militaire entretenue par la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal pour parer à toute menace.
« Nous avons des accords de défense. Cela nous permet de nouer une coopération militaire opérationnelle pour pouvoir faire face aux enjeux sécuritaires qui nous interpellent », a expliqué Souleymane Kandé en marge des festivités de la Journée nationale des forces armées, à Ziguinchor.
Dans cette commune chef-lieu de région, la fête des armées a eu lieu sous la présidence du gouverneur Guédj Diouf, en présence d’autorités administratives, de hauts responsables de l’armée, de la police, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, des douanes et du service d’hygiène.
Des responsables des services décentralisés de l’Etat, des chefs religieux et coutumiers ont pris part à la célébration de la Journée nationale des armées, sur le thème : « Les forces armées et la protection des frontières ».
« Le choix de ce thème se justifie par l’évolution des menaces, sur les plans régional et national, et l’exigence de sanctuariser le territoire national », a expliqué le colonel Souleymane Kandé, saluant l’existence et l’application d’accords de défense entre le Sénégal et ses deux voisins, la Gambie et la Guinée-Bissau.
« Les accords de défense signés avec la Gambie et la Guinée-Bissau nous permettent de faire des patrouilles, avec une profondeur de cinq kilomètres dans le territoire d’autrui en cas de besoin. Ces accords de défense permettent aussi de mener des patrouilles conjointes, des réunions de partage d’informations sur les enjeux sécuritaires, pour parer à toute menace », a-t-il souligné.
Le commandant de la zone militaire numéro 5 a annoncé une prochaine réunion des forces armées sénégalaises avec celles de la Guinée-Bissau, dans le cadre de l’application des accords de défense signés par Dakar avec Bissau.
Le gouverneur de Ziguinchor a salué les « actions multisectorielles menées par les forces de défense et de sécurité pour une réponse efficace aux attaques, catastrophes et pandémies, pour la protection des frontières aussi ».
Au niveau régional, les forces de défense et de sécurité veillent à la sécurisation des frontières maritimes, terrestres et aériennes, a rappelé M. Diouf.
Le dispositif de surveillance fluviomaritime basé à Elinkine (département d’Oussouye) pour surveiller « les points d’entrée non officiels, par voie fluviale, en est l’exemple », a-t-il dit.