De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Bator Sall
Katowice (Pologne), 11déc (APS) – L’Afrique a besoin de financement pour ses projets et ses programmes d’adaptation au changement climatique, a indiqué mardi Arlette Soudan Nonault, ministre congolaise du Tourisme et de l’Environnement.
« Aujourd’hui, il nous faut ces ressources financières. Les projets et programmes, nous les avons. Il reste à les financer dans le cadre des économies bleues et vertes », a-t-elle déclaré lors d’une réunion ministérielle sur le financement des pays en développement à l’occasion de la COP24.
« C’est beau les discours. Nous parlons depuis 20 ans de l’atténuation et nous piétinons l’adaptation. On nous parle de renforcement de capacités des pays en développement, de maîtrise de procédures de nos équipes, alors que le message est déjà perçu », a relève la ministre.
Arlette Soudan Nonault de la République du Congo estime qu’il faut « concilier développement et préservation durable de cette planète ».
« Nous interpelons chacun car il est l’heure de faire des bilans », a-t-elle dit, lançant un appel aux grands pays pollueurs pour accompagner les pays en développement dans la mise en œuvre de l’accord de Paris.
« Nous parlons de pays frères pollueurs qui ont développé leurs économies au détriment de nous, qui subissons ce dérèglement climatique », a lancé la ministre congolaise de l’Environnement.
Elle est revenue sur l’importance du bassin du Congo qui abrite plus de 10% de la biodiversité mondiale.
Les tourbières de ce bassin capturent 30 milliards de tonnes de CO2, qui, selon la ministre, constituent « l’équivalent de 15 à 20 années d’émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis et de trois ans de la planète ».
Près de 300 millions d’habitants vivent autour du bassin du Congo, le second poumon écologique du monde après celui de l’Amazonie, a-t-elle relevé.
SBS/OID/ASB