Johannesburg, 09/02/2023 -(MAP)- La cries socio-économique que traverse l’Afrique du Sud est causée principalement par le manque de leadership au plus haut niveau de l’État, ont indiqué jeudi des organisations de la société civile sud-africaine.
«Le pays est dans le marasme en raison du manque de leadership et de l’incapacité des dirigeants à répondre aux besoins des Sud-africains», ont déclaré les ONG lors d’une rencontre au Cap (1470 km de Pretoria) avant le discours sur l’état de la nation (SONA) qui sera prononcé ce jeudi par le Président Cyril Ramaphosa.
Zackie Achmat, membre du groupe «UniteBehind» a accusé le gouvernement dirigé par le Congrès national africain (ANC) de détruire le pays, soulignant que «M. Ramaphosa ne prononcera pas un discours sur l’état de la nation, mais plutôt un discours sur la situation de destruction».
«L’État est effondré. Il n’est plus capable d’apporter des solutions aux couches sociales les plus vulnérables et de réduire le chômage et la pauvreté», a-t-il déploré, notant qu’en Afrique du Sud, ce sont «des criminels qui occupent les postes de pouvoir» et pillent les ressources de l’État.
Dans la même veine, Axolile Notywala, membre du Mouvement pour l’action collective et l’équité raciale (CARE), a déploré que les dirigeants du pays sont centrés sur leurs priorités partisanes étriquées, au lieu de prioriser les intérêts des citoyens en général.
Pour sa part, Rachel Fischer, chercheuse et activiste au sein de l’ONG Undoing Tax Abuse (Outa) a décrit l’Afrique du Sud comme un «pays malade», appelant le chef de l’État à faire passer les intérêts du peuple avant les agendas de son parti politique au pouvoir.
Mercredi, le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a souligné que l’Afrique du Sud est «un pays qui s’effondre» après plusieurs années de corruption et de politiques inefficaces sous la direction du Congrès national africain (ANC).
«Au milieu de l’effondrement accéléré des services gouvernementaux nationaux, illustré notamment par la crise de l’électricité persistante, la plupart des citoyens sont profondément préoccupés par la mauvaise voie empruntée par notre pays», a déclaré le chef de la DA, John Steenhuisen