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L’Afrique représente le continent de l’avenir


  7 Janvier      609        Photos (4436), Politique (25345),

 

Abidjan, jan 2021 (AIP) – L’Afrique représente le continent de l’avenir, estime le président mondial du Réseau de la chambre des experts européens de l’Afrique de l’ouest, Marcel Kouamenan, relevant que ce continent dispose de ressources même si l’Europe a les moyens financiers. Il en donne de plus amples justification dans une interview à l’AIP.

Quelles sont les raisons qui ont présidé à la création d’une Chambre des experts européens de l’Afrique de l’Ouest ?

Le réseau existe depuis 10 ans. C’est un réseau de regroupement d’hommes de qualité, d’exception, de compétence, de relations dans le cadre social, humanitaire et le développement pour aider les populations en difficulté avec les moyens des différentes régions du monde. Ce réseau comprend 80 pays. Il est composé d’Américains, d’Européens, d’Asiatiques, d’Africains, de sud-Américains et d’Australiens. Cela induit que dans différents milieux, l’on puisse récupérer ou réunir les moyens dans ces différentes régions du monde pour venir en aide directement aux personnes dans les domaines d’éducation, d’orphelinat, d’intégration sociale, de formation et aussi au niveau des maladies rares. La Chambre des experts européens de l’Afrique de l’ouest est également une ONG basée au parlement de l’Union européenne, à Bruxelles, et qui permet de travailler efficacement auprès des populations et des peuples en souffrance.

Qui sont les membres du réseau ?

Notre structure a un statut diplomatique. Ce qui permet aux membres actifs sur le terrain d’être accompagnés de ce statut diplomatique qui leur permet non seulement de travailler efficacement sur le terrain et d’aller partout, de réaliser les projets des gouvernements et répondre aux besoins des pays qui nous sollicitent. Le réseau est ouvert à tous ceux qui aujourd’hui estiment qu’il est temps et mieux pour eux, d’être dans un cadre diplomatique avec une vision de développement et d’humanitaire. Que ce soit un ministre, un ambassadeur ou autre. Nos représentants locaux sont des ambassadeurs qui bénéficient de l’immunité diplomatique.

C’est donc dire que le réseau n’est pas ouvert à tout venant ?

C’est un réseau. Dans un réseau, n’importe qui ne peut pas rentrer parce que c’est quand même filtré. Nous avons une autorité de contrôle au sein du réseau qui y veille. Cependant on est ouvert à tous les dossiers et on examine avant de prendre des décisions. Pour appartenir à ce réseau, Il faut avoir les moyens du cœur, la vision, le savoir-faire et vouloir utiliser ces ressources pour contribuer à cet objectif de l’avenir. Moi, je suis pleinement convaincu que malgré tout ce qu’on a vécu au niveau sanitaire avec le covid-19, il est important de jouer un rôle dans ce domaine pour contribuer au besoin minimal des populations de certains pays dans le besoin.

Les objectifs visés par ce réseau

L’objectif visé est d’être efficace dans l’environnement médical. Mais aussi qu’il y ait un meilleur accompagnement au niveau scolaire avec des constructions d’écoles, des réalisations de dispensaires et de centres de formation. Elle permet à des personnes de bénéficier de ce réseau et d’en faire partie. La chambre leur permet de valoriser leur savoir-faire, favorise l’épanouissement de chacun dans son domaine, au niveau du développement et de la réalisation de son projet. Il y a des actions concrètes qui sont faites sur le terrain. Notamment la distribution d’outils scolaires à des milliers d’enfants. Nous avons également des dispensaires, des écoles qu’on a construites en Afrique. Puis aussi, nous amenons nos partenaires, les investisseurs qui sont avec nous et certains bailleurs à s’impliquer dans le développement économique dans les différents secteurs et activités des zones souvent reculées.

Ses champs d’actions et ses cibles prioritaires

Le réseau intervient dans trois domaines : l’économie, le social et l’humanitaire. Sont concernés d’abord, des gens qui sont dans le besoin. Après une expertise et une évaluation de besoins et des situations, nous organisons des rencontres de travail pour cibler les sujets prioritaires en fonction des zones et des peuples. Les personnes fragiles sont mises en priorité. Ensuite les orphelins. Nous leurs venons en appui en utilisant les moyens de l’occident au niveau financier et matériel que nous mettons à la disposition des enfants pauvres et en difficultés. Le troisième volet concerne les gens qui sentent le besoin et la nécessité d’être connectés avec d’autres structures de représentation extérieure notamment américaine, européenne, occidentale et même au sein de l’Afrique. Souvent l’on ne se rend pas compte que le voisin le plus proche à quelque chose qu’on voudrait aller chercher plus loin. La diversité de qualité et de compétence commande de bénéficier d’office dans ce réseau de tout ce qui est en place. Ce sont également des personnes de vision, de compétences et des gens qui aiment le travail et qui ont des moyens financiers qui décident de se mettre en réseau pour pouvoir mieux se construire et se développer.

Quelles sont les retombées de ce réseau ?

On n’est pas du tout politique. Par contre, j’ai créé un département qui aide au rapprochement des peuples, à la réconciliation et au savoir-vivre avec son prochain. On veut aussi, par nos gestes, aider à l’intégration locale par rapport à la migration irrégulière qui fait beaucoup de dégâts et créer des ressources locales qui permettent aux jeunes de faire des formations adaptées pour ne pas aller se tuer en mer. En tant que structure depuis l’Europe, nous reconnaissons que la migration irrégulière est un problème pour des gens qui débarquent et qui prennent des risques énormes, créant aussi des inquiétudes au niveau de leur famille. Je pense aussi que l’avenir ce n’est pas l’Europe, c’est l’Afrique. M’asseoir là et dire que l’avenir c’est l’Afrique, les gens ne comprendraient pas, parce les gens diront que je vie en Europe et je dis cela. Non, la vérité, c’est que l’avenir est en Afrique. C’est pourquoi, dire que l’avenir c’est l’Afrique ne suffit pas. Il faut amener cette Afrique à briller, à rayonner et à reprendre son rôle réel et sa capacité à valoriser ses ressources pour que les populations en bénéficient. Nous sommes là pour que l’Afrique reprenne sa place parce que l’on dit que l’Afrique, c’est le berceau de l’humanité.

Pouvez-vous donner un aperçu des actions menées dans le cadre du réseau ?

Concrètement on a construit des hôpitaux, des centres médicaux, des écoles, des routes, des puits, des forages, des maternités en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’ouest et centrale et des centres de formation. Nous avons aussi apporté notre appui au niveau de la santé. Nous avons également mené des actions dans le domaine de l’agriculture. Malgré la pandémie du covid 19 nous avons entrepris des actions et je pense que c’est une bonne chose de continuer. Le réseau a également son propre magazine qui rend compte des activités de différentes régions ou intervient le réseau.

Les perspectives pour les prochains mois ou années ?

Déjà nous avons commencé à travailler. Nous venons de mettre en place à Abidjan en Côte d’Ivoire, un réseau de journalistes afin de les réunir et leur permettre de travailler en interconnexion avec leurs confrères qui sont plus loin. On a aussi lancé dans le même cadre, le réseau humanitaire. Parce qu’en fait, il y a trop de doublons, il y a des choses qui vont là où il ne faut pas. Des personnes récupèrent du matériel ou des dons destinés aux populations en difficulté mais ne les distribuent pas là où il faut. Souvent ce sont des choses pourries et périmés que l’on achemine. En fait le réseau s’amplifie et se développe dans tous les aspects au sens propre du mot. Le réseau concerne le cadre journalistique, humanitaire, les orphelinats, l’économique, la santé, les artistes, les diplomates… qui se croisent et travaillent ensemble pour un monde meilleur.

(AIP)

Interview réalisée par Philomène Kouamé

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