Saly-Portudal (Mbour), 22 déc (APS) – L’agro-écologie est un outil de durabilité des ressources naturelles, particulièrement celles marines et côtières, a affirmé mercredi à Saly-Portudal (Mbour, Ouest), le secrétaire exécutif de l’Association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA), Moussa Mbengue.
‘’Dans un contexte où la ressource halieutique se raréfie, l’agro-écologie dont on parle peu dans les politiques de pêche de nos pays, est une approche, un outil de durabilité des ressources naturelles’’, a-t-il notamment indiqué.
M. Mbengue intervenait lors d’une conférence régionale sur les bonnes pratiques de la pêche artisanale en lien avec l’agro-écologie dans sept pays du Sahel et de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT).
La Gambie, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo sont les sept pays concernés.
Il a dit que l’agro-écologie est ‘’une approche qui valorise d’abord les savoirs locaux, mais aussi les expériences autochtones et qui promeut la durabilité des ressources marines et côtières’’.
Selon lui, la pêche, un secteur stratégique, et l’aquaculture en Afrique, notamment au Sahel, contribuent à la sécurité nutritionnelle et alimentaire, à la création d’emplois et de richesses pour les communautés et les Etats.
’’Mais aujourd’hui, nous constatons que la durabilité des pêches est compromise par la raréfaction des ressources halieutiques qui est consécutive à une surcapacité de pêche, à la pêche INN, aux effets du changement climatique, à de mauvaises politiques de pêche, etc. », a fait savoir M. Mbengue.
Il a dit avoir constaté que les écosystèmes marins et côtiers ‘’se dégradent de plus, les conditions d’existence des communautés de pêche artisanale se détériorent, les économies des Etats s’effritent et le secteur des pêches et de l’aquaculture éprouve de plus en plus des difficultés à assumer ses fonctions nourricières des populations notamment’’.