ANP Niger : Le HCDH fait don de 300 ouvrages aux Etudiants del’ESSCOM MAP Sénégal: le nouveau président élu va prêter serment mardi ATOP Violences basées sur le genre : les maires et les partenaires s’impliquent dans la lutte ATOP LES ACTEURS PLANCHENT SUR LES MESURES ET DISPOSITIONS PRATIQUES DE PREVENTION ATOP des jeunes de Bafilo sensibilisés au patriotisme et à la culture de la paix ATOP Gestion des contentieux des élections régionales : la cour suprême forme les acteurs impliques AIP L’ANADER s’engage pour la pérennisation des cantines scolaires AIP Un syndicat de professeurs du secondaire plaide pour l’obtention de primes et des indemnités ANP Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie : Le Comité de gestion reçoit plus de 11.500.000 CFA de contributions AIP Un expert exhorte le gouvernement à investir davantage dans la fintech

L’AMBASSADRICE DE CUBA AU SÉNÉGAL ÉVOQUE L’EXPÉRIENCE DE SON PAYS EN MATIÈRE D’ALPHABÉTISATION


  8 Septembre      22        Société (44876),

 

Dakar, 8 sept (APS) – L’ambassadrice de Cuba au Sénégal, Saylin Sánchez Portero, a fait part de la disponibilité de son pays à partager avec le Sénégal son expérience en matière de système d’éducation à travers notamment la campagne nationale d’alphabétisation que le pays a lancée en janvier 1961 et qui lui a permis d’atteindre « un taux d’alphabétisation des enfants et des adultes âgés de 10 à 49 ans de 99,8% dans un contexte mondial où 773 millions d’adultes et de jeunes ne sont pas alphabétisés ».
« Cuba a un taux d’alphabétisation des enfants et des adultes âgés de 10 à 49 ans de 99,8% dans un contexte mondial où 773 millions d’adultes et de jeunes ne sont pas alphabétisés, mais aussi et pendant toutes ces années, elle a fait des progrès importants dans les programmes d’études et dans la qualité de l’enseignement en général », a-t-elle notamment indiqué dans un entretien avec l’APS.
Cuba dont la pédagogie a une renommée internationale, célèbre ce mardi la Journée internationale de l’alphabétisation.
La Havane « travaille sans relâche » pour continuer à perfectionner son système éducatif national, tout en restant disposé à partager ses expériences et les résultats obtenus par son système d’enseignement dont le Sénégal pourrait également bénéficier à partir de la « concrétisation d’actions de coopération bilatérale, basée sur une approche de coopération Sud-Sud ».
« Il est difficile pour un processus dans une révolution profondément humaniste et solidaire comme la révolution cubaine d’être conçu uniquement à l’échelle nationale », a estimé la diplomate cubaine. Elle a rappelé que depuis « le triomphe révolutionnaire », Cuba a apporté sa coopération en matière d’éducation dans différents pays.
Dans ce cadre, le programme d’alphabétisation cubain « Yo sí puedo » (Moi, oui, je peux) a été mis en place en 2001, sous la forme d’un projet de coopération internationale visant à lutter contre l’analphabétisme avec des résultats « très méritoires pendant toutes ces années ».
« C’est une méthode peu coûteuse, très flexible et inclusive, avec la capacité de s’adapter à n’importe quel pays ou communauté. Il est disponible en plusieurs langues et dialectes, même en système braille. Ce qui favorise son application facile et large », a expliqué la diplomate cubaine.
Saylin Sánchez Portero assure qu’avec ce système d’enseignement, il est possible qu’une personne soit parfaitement alphabétisée « en sept semaines ».
« Il est basé sur un manuel, de cinq pages maximum, qui utilise l’association de chiffres et de lettres pour enseigner la lecture et l’écriture à des personnes de plus de 15 ans qui n’ont jamais fréquenté l’école ou qui ne l’ont fréquentée que quelques années », a-t-elle soutenu.
« A ce jour, grâce à cette méthode, dont les résultats lui ont valu le prix d’alphabétisation UNESCO +Roi Sejong+ en 2006, plus de 10 millions 500 000 personnes ont appris à lire et à écrire dans 32 pays », a poursuivi l’ambassadrice de Cuba au Sénégal.
Avec cette méthode, des pays comme le Venezuela (en 2005) et la Bolivie (2008) ont pu être déclarés « territoires sans analphabétisme, avec le soutien de Cuba qui, solidairement, transmet son expérience en matière d’éducation à plusieurs pays ».
La diplomate cubaine a révélé qu’en Afrique, cette méthode a été mise en place dans des pays comme le Nigeria, la Guinée-Bissau, le Mozambique, l’Angola, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Namibie avec des « résultats satisfaisants ».
« Après 16 ans d’utilisation de cette méthode d’alphabétisation, Cuba s’est efforcée de la mettre à jour en fonction des avancées offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). L’alphabétisation a été un rempart fondamental pour les progrès successifs de l’éducation que l’île a obtenus », a-t-elle ajouté.
Saylin Sánchez Portero a rappelé que la campagne d’alphabétisation dans son pays avait commencé en janvier 1961 et compte tenu de son ampleur, « il n’y avait pas assez d’enseignants pour entreprendre cette tâche ».
« Par conséquent, une force d’alphabétisation plus large était nécessaire, y compris toute personne sachant lire et écrire » et disposée à alphabétiser. « La campagne a été un succès parce que c’était un processus de masse, de forte mobilisation populaire, d’implication des différentes organisations du pays et des familles cubaines », commente la diplomate.
A l’en croire, les jeunes Cubains, « habitués à être une partie active et indispensable des grandes batailles de la révolution cubaine », « ont joué un rôle de premier plan » dans cette campagne, « comme ils le montrent maintenant dans le précieux travail de soutien pour faire face à l’épidémie de Covid-19 ».
« Le 22 décembre 1961, Cuba a été déclaré territoire sans analphabétisme, le premier pays d’Amérique Latine » dans ce cas, a-t-elle indiqué, précisant que « 707 200 personnes ont appris à lire et à écrire » du fait notamment de cette campagne, ce qui a contribué à réduire « le taux d’analphabétisme à 3,9% ».
De fait, la campagne nationale d’alphabétisation a été l’un des événements les plus marquants de la révolution cubaine, selon Saylin Sánchez Portero.
« Un mois à peine après le triomphe de la révolution, lorsqu’un nombre important de la population cubaine ne savait ni lire ni écrire, le Plan d’Alphabétisation d’urgence a été déclaré », a-t-elle rappelé.
Aussi, le leader de la révolution cubaine, Fidel Castro, déclarait-il, le 26 septembre 1960, devant l’Assemblée générale des Nations Unies, que « le peuple cubain se préparait à éliminer l’analphabétisme du pays au terme d’un an », a rappelé Saylin Sánchez Portero.

Dans la même catégorie