Luanda, 01/04/2023 -(MAP)- Les autorités de l’Angola et de la République démocratique du Congo (RDC) se sont engagées, lors d’une réunion dans la ville de Dundo (nord-est de l’Angola), à mettre en place une stratégie commune de lutte contre la traite des êtres humains dans les deux pays.
«Cette réunion a été dédiée à l’analyse de la législation en vigueur, des actions mises en place et des bases de données disponibles en vue d’améliorer le travail conjoint en matière de lutte contre la traite des êtres humains», a déclaré la secrétaire d’État angolaise aux droits de l’Homme et à la citoyenneté, Ana Celeste Januário.
S’exprimant dans le cadre du Forum transfrontalier Angola-RDC, organisé cette semaine par le ministère de la Justice, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle a souligné l’importance de renforcer la coordination entre les deux pays pour faire face à ce fléau.
«Cette initiative fait partie du plan de mise en œuvre de la stratégie nationale des droits de l’Homme et de lutte contre la traite des êtres humains, ainsi que du projet conjoint Angola-OIM, financé par le gouvernement américain», a noté la responsable.
Elle a précisé que la stratégie nationale contre ce phénomène vise à assurer la prévention, la responsabilisation des différents auteurs, la protection et la préservation de la dignité des victimes, ainsi que la poursuite des auteurs de ces crimes.
Elle a rappelé ainsi que depuis la mise en place par l’Angola des premières actions de lutte contre la traite des êtres humains en 2014, 142 cas ont été enregistrés impliquant des individus issus des deux pays, signalant que le processus de réunification familiale de certaines victimes est en cours.
De son côté, l’ambassadeur de la RDC à Luanda, Kalala Mayiba Constantin, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les inspections le long des frontières entre les deux pays et de partager les informations sur la traite des êtres humains et l’immigration clandestine.
Il a également souligné l’importance de promouvoir la coopération entre les institutions dédiées à la lutte contre le trafic des êtres humains dans les deux pays, notamment les services de migration et la police des frontières.
M. Mayiba a, de même, appelé à renforcer le travail de sensibilisation des populations et encourager la culture de la dénonciation pour faciliter le travail des organes de défense et de sécurité des deux pays.