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Le barrage de la Renaissance éthiopienne au menu des entretiens entre le Président Félix Tshisekedi et son homologue soudanais


  9 Mai      32        Société (45103),

 

Kinshasa, 09 mai 2021(ACP).- Le Président de la République et Président en exercice de l’Union africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tournée africaine auprès de ses homologues du Soudan, d’Égypte et d’Ethiopie, concernés par le barrage de la Renaissance construit par l’Éthiopie sur le Nil bleu s’est entretenu samedi, avec son homologue soudanais, le Président du Conseil de Transition, Abdel Fattah Abdelrahmane Al-Burhan, sur plusieurs questions continentales et particulièrement sur la question dudit barrage.

Selon une source proche de la Présidence, le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait eu, auparavant une séance de travail, au Palais présidentiel, avec les hauts responsables du gouvernement soudanais directement concernés par cette question. Il s’agit du Premier ministre Abdalla Adam Hamdok, de la ministre des Affaires étrangères Mariam Al Mansoura Elsadig Al-madhi et son collègue de l’irrigation et ressources en eau.

À cette rencontre, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été assisté de Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères de la RDC, Alphonse Ntumba Luaba , Coordonnateur du Panel d’accompagnement de la présidence de l’Union Africaine et Christian Bushiri, Conseiller principal du Chef de l’Etat au Collège diplomatique. À ce stade, aucune déclaration n’a été faite tant du côté de la présidence de l’UA que du côté soudanais à l’issue de ces rencontres.

Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, est arrivé le même jour au Soudan, première étape de sa mission qui l’amènera en Egypte et en Ethiopie, trois pays en conflit depuis dix ans, autour de la construction dudit barrage, afin d’enclencher « une nouvelle dynamique » pour parvenir à une solution « gagnant-gagnant » et, par-delà, satisfaisante pour toutes les parties concernées.
Arrivé en milieu de journée à Khartoum, le Président Félix Tshisekedi a été chaleureusement accueilli à l’aéroport par les autorités de transition avec en tête le président du conseil de transition soudanaise Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, accompagné de son Premier Ministre Abdalla Adam Hamdok et de la Cheffe de la diplomatie soudanaise.

Après Khartoum, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est déterminé à trouver une « solution à l’africaine aux problèmes entre Africains », a pris son avion pour le Caire en Égypte pour la même cause avant Addis-Abeba en Éthiopie. Il sied de rappeler que la Conférence ministérielle de Kinshasa sur « La poursuite des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance », tenue du 4 au 6 avril 2021, a marqué un pas vers une entente mutuelle entre les pays riverains du Nil, pour avoir réussi à réunir les trois pays en conflit.

Cette réunion a permis au Chef de l’Etat ainsi qu’aux participants à déblayer le terrain, à mieux cerner et comprendre les préoccupations et appréhensions des uns et des autres afin d’envisager dans les prochains rounds de surmonter ces obstacles.

En effet, en marge de cette conférence, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africains et initiateur de cette rencontre, a pu échanger tour à tour, avec notamment les délégués de la République Arabe d’Egypte, de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie et de la République du Soudan, et recueillir la position de chacun sur ce dossier et mieux appréhender la quintessence du problème.

Il a discuté précisément avec notamment, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères d’Éthiopie Demeke Mekonnen, la ministre soudanaise des Affaires étrangères Mariam Al-Sadiq Al-Mahdi et le ministre soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau Yasir Abbas.

Le Président Félix Tshisekedi en a aussi discuté avec le Nigérian Bankole Adeoye, commissaire Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’Union africaine qui a représenté le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat.

Il ressort de ces contacts ainsi que d’autres qu’il a eus avec les dirigeants et les délégations de ces trois pays à Kinshasa, que tous souhaitent parvenir rapidement à un accord consensuel sur ce dossier et manifestent la volonté de chercher ensemble des solutions africaines aux problèmes africains.

À l’arrêt depuis plusieurs mois, les négociations entre les trois pays, concernant la réalisation de ce barrage, ont connu une avancée significative, avec l’implication directe de l’Union africaine (UA) et précisément du Président Félix Tshisekedi, Président en exercice de l’UA dont le pays fait également partie des onze pays du bassin du Nil et qui depuis la région des Grands-lacs, fournit aussi une bonne partie des eaux du Nil.

Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, rappelle-t-on, s’est montré très actif sur la question, déjà quand il était vice-président de l’Union africaine. Il en a discuté à plusieurs reprises avec les dirigeants égyptiens et éthiopiens.

Pour l’Ethiopie, pays longtemps touché par la famine, ce projet est synonyme d’un essor économique. À la fin de sa construction, le barrage, de plus de 170 mètres de hauteur, possédera un réservoir ayant une capacité de 75 milliards de mètres cubes d’eau, faisant de lui le plus grand barrage d’Afrique.

Pour elle, ce barrage sur le Nil est essentiel pour son développement économique, alors que l’Egypte, dont l’irrigation et l’eau potable dépendent à 90% du Nil, le considère comme une menace vitale.

Le Soudan et l’Égypte, situés en aval du Nil, considèrent le barrage comme une menace « existentielle ».

Attendu pour fin 2022, le futur plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, construit sur le Nil bleu, disposera d’une capacité de production de 6.000 mégawatts, pour un investissement estimé à près de 5 milliards de dollars.

Le barrage est construit dans le nord-ouest de l’Éthiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu, un bras du fleuve qui fait la jonction avec le Nil blanc, plus au nord à Khartoum avant de poursuivre son cours vers l’Égypte. ACP/Khd/May

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