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Le collectif des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire plaide pour le respect du prix du caoutchouc


  16 Septembre      191        Agriculture (4142),

 

Abidjan, 16 sept 2022 (AIP) – Le président du collectif des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (CPH-CI), Marcel Kragba, a plaidé pour le respect du prix du kilogramme de caoutchouc fixé, par l’Association des professionnelles du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), à 351 FCFA pour le mois de septembre 2022.

Lors d’une rencontre initiée par le conseil hévéa-palmier à huile, jeudi 14 septembre 2022 à Abidjan, le CPH-CI a déploré les pratiques commerciales non conformes à la réglementation en vigueur dans le cadre de la commercialisation du fond de tasse.

« Aujourd’hui, nous les planteurs, nous vivons une situation très catastrophique. Les usines ont fermé et ce sont les ponts Banan-banan ou vampires mis en place par des sociétés coopératives qui fonctionnent. Ils prennent l’hévéa à vil prix. C’est à dire 30% à 40 %, voire 60%, du prix officiel qui est appliqué », a dénoncé Marcel Kragba.

Selon lui, le prix qui se pratique sur le terrain se situe entre 180 FCFA et 250 FCFA.

« Les usines disent qu’elles sont saturées et n’ont plus d’espace, mais, en même temps, nous remarquons que l’hévéa acheté aux ponts vampires revient aux usines. Donc pour nous, c’est un système qui a été mis en place pour que le caoutchouc revienne moins cher aux usiniers. C’est cela que nous dénonçons », a affirmé le président Kragba qui a égrené plusieurs préoccupations et fait des propositions, pour un prix équitable et rémunérateur pour le planteur d’hévéa.

Entre autres propositions, le CPH-CI souhaite que la teneur du caoutchouc dans le latex, actuellement 60% passe à 65% et que le prix FOB actuellement de 63% dans le mécanisme de fixation du prix passe à 65%.

Le CPH-CI propose également que le différentiel de 2% prélevé aux producteurs dans le passé, parce que l’hévéa de Côte d’Ivoire était jugé « sale », ne soit plus d’actualité, surtout que, justifie-t-il, le monde entier reconnait aujourd’hui que la Côte d’Ivoire a le meilleur hévéa et par conséquent, l’on ne puisse plus parler de décompte.

Pour ce qui est de la parafiscalité, le collectif souhaite une méthode flottante. « Quand le prix sur le marché international augmente, on peut accepter que ce soit à 22 FCFA, mais quand le prix sur le marché international diminue, il faut aussi que la fiscalité diminue, pour que le prix du planteur soit consistant avec toutes les dépenses qu’il effectue », propose le président du CPH-CI.

Pour sa part, le chef du service Statistiques, prévisions et prospections du Conseil hévéa-palmier à huile, Akaffou Firmin, justifie le non-respect des prix du kilogramme du caoutchouc sur le terrain par la surproduction, estimant qu’une action vigoureuse doit être adoptée pour pouvoir absorber le surplus de production dans un bref délai. Il propose que l’objectif de 120 000 T initialement fixé soit revu à la hausse, c’est-à-dire passe à 300 000 T pour absorber le surplus de production du caoutchouc en Côte d’Ivoire.

Il a également souhaité qu’à moyen et long terme, dans la stratégie commerciale, tous les acteurs de la filière hévéaculture soient agréés.

La Côte d’Ivoire qui était premier pays africain en 2020 avec près d’un million de tonnes de caoutchouc naturel, prévoit une production de de 1,2 million de tonnes en 2022, selon l’APROMAC.

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