Kinshasa, 25 novembre 2021(ACP).- Le déficit en énergie électrique dans le sud de la RDC bloque le développement du secteur minier et risque de compromettre son avenir en dépit de la volonté du gouvernement de développer le secteur et de faire du pays la solution du changement climatique.
Cette situation, qui ne favorise pas la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo consistant à développer le secteur minier, a été relevée dans un rapport de l’Observatoire d’études et d’appui à la responsabilité sociale et environnementale (OEARSE) sur l’industrie extractive et la problématique du déficit énergétique en République Démocratique du Congo (RDC) publié mercredi à Kinshasa.
Ce rapport note qu’il se pose la question de savoir si la République démocratique du Congo a une vision sur l’énergie électrique et pour quel impact.
C’est dans cette optique que cette organisation décrit comment en dépit de la demande croissante en énergie électrique par l’industrie minière, l’obligation législative de transformer localement les minerais pour tirer un bénéfice substantiel de l’exploitation minière, et jouer un rôle majeur dans la transition énergétique.
La source soutient, à cet effet, que les projets proposés par le gouvernement dans ces secteurs ne peuvent pas donner des solutions concrètes dans un bref délai qui devraient permettre d’améliorer le taux d’électrification dans le pays y compris chez les miniers.
Ledit rapport démontre qu’il est difficile de trouver des projets publics en cours de développement pour répondre au déficit de l’industrie minière et que ces vingt dernières années, des allocations insuffisantes budgétaires furent alignées au budget pour les dépenses d’investissement public dans le secteur de l’électricité sans un réel impact sur la demande en énergie. Il souligne par ailleurs qu’en l’absence des initiatives publiques, la majorité des entreprises minières opérant au pays se sont résolues à sécuriser des sources d’approvisionnement en énergie en s’investissant dans la construction des nouvelles infrastructures et par des contrats partenariat public-privé avec la Société Nationale d’Électricité.
« Outre ces efforts, le rapport démontre que depuis la libération du secteur de l’électricité en 2014, de nombreuses sociétés privées s’investissent dans le secteur énergétique du pays et celui de pays limitrophes tels que la ZAMBIE en visant le déploiement rapide de projets énergétiques décentralisés qui visent l’industrie minière comme principal client », conclut le rapport.