Kinshasa, 18 Sept 2018 (ACP)- Le représentant du directeur de l’Institut international d’agriculture tropicale, Bernard Vanlauwe, a indiqué mardi, à Kimpeski fleuve Congo hôtel, à l’occasion de l’ouverture officielle du forum national sur le développement de la chaine de valeur du manioc en RDC que le développement de la chaine de valeur du manioc au pays entrainera la réduction d’importations des produits vivriers.
Pour M. Bernard Vanlauwe, l’atelier s’appuiera sur le « Cassava Compact Program » (Etablir le manioc comme culture agro-industrielle) du Programme Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique (TAAT). Ce programme vise à étendre les systèmes de productions modernes qui fonctionnent en synergie avec un environnement politique favorable, afin de promouvoir les industries agro-transformatrices pouvant élargir le marché des petits exploitants. Il s’agit aussi de stimuler le financement des entreprises dans la filière du manioc avec une priorité sur les femmes et les jeunes.
« Aujourd’hui, la RDC importe du blé, du céréale, de la farine , de l’amidon et différentes formes d’édulcorants. Une estimation du marché potentiel que pourrait apporter la commercialisation du manioc en tant que produit de substitution aux importations du blé, de l’amidon et du sirop de glucose montre des débouchés commerciaux considérables pour le pays », a dit Bernard Vanlauwe.
Selon lui, le marché le plus prometteur à développer est celui de la farine du manioc (FMHO) de haute qualité et son utilisation en complément avec la farine de blé dans le secteur de la boulangerie. Il a fait remarquer que l’usage accru des FMHO dans les industries alimentaires et non alimentaires réduirait la dépendance à l’égard des matières premières importées par ces industries.
La substitution de 10% du blé, de l’amidon et du glucose importés par les produits de manioc permettrait ainsi à la RDC d’économiser plus de 11,5 millions de dollars américain par an.
Dans ce cadre, l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) et le ministère de l’Agriculture souhaitent développer, en collaboration avec des partenaires, un plan à fort impact pour réaliser une transformation du manioc en RDC, a dit M. Bernard Vanlauwe. Cette transformation nécessite des systèmes de production et de transformation bien articulés. Il a soutenu que cette démarche permettra de déterminer où exactement se situent les opportunités commerciales et compétitives du marché, ainsi que le potentiel et la demande pour chaque dérivé du manioc.
ACP/ Bima et Lukusa