Le Caire, 11 juil (APS) – Fousséni Diawara, manager général des Aigles
du Mali, appelle les dirigeants du football de son pays à taire leurs
égos et à tirer dans le même sens pour réussir de grands résultats.
« Je n’ai aucun doute que cette équipe va continuer de grandir en dépit
de la défaite et de l’élimination en huitième de finale de la CAN »
2019 contre la Côte d’Ivoire, « c’est cruel parce qu’il y avait moyen
de passer », a-t-il analysé.
Selon lui, le problème du football malien, tient aussi au
fonctionnement des structures.
« Nous avons une belle équipe de footballeurs mais il lui manque des
dirigeants pour fédérer tout cela », a-t-il dit dans un entretien avec
l’APS, appelant de tous ses vœux à la mise en place d’une Fédération
pour mieux gérer le football malien.
« Il faut un vrai projet avec une équipe nationale bien soutenue par
ses dirigeants », a-t-il ajouté, estimant que pour ce qui est du
potentiel et de la qualité des joueurs, le Mali n’a pas à se plaindre.
Mais pour gagner sur le terrain, « il faut plein de choses autour », a
analysé Fousséni Diawara, soulignant que les Aigles auraient pu par
exemple passer le cap ivoirien. D’où sa conviction selon laquelle il y
a besoin d’un cadre de travail adéquat pour la bonne marche du
football malien.
Dirigé depuis 2018 par un comité de normalisation, le football malien,
après plusieurs mois de crises, se dirige vers une assemblée générale
en août prochain après le forcing de la FIFA, pour élire ses nouveaux
dirigeants.
La Fédération internationale avait menacé en juin de disqualifier les
Aigles du Mali de la CAN 2019, si les dirigeants ne s’entendaient sur
une feuille de route devant conduire à une assemblée générale élective
à cette date.
Le Mali, vainqueur des CAN U17 en 2015 et en 2017 et de la CAN U20 en
2019, peine à sortir depuis plus de deux ans d’une crise qui ne permet
pas l’organisation d’un championnat régulier.