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Le Japon décidé à percer le mystère du football sénégalais


  21 Juin      50        Sport (12717),

 

De l’envoyé spécial de l’APS : Salif Diallo

​Kalouga (Moscou), 21 juin (APS) – Le Japon, depuis quelques années intéressé par le Sénégal sous l’angle notamment de sa proximité avec les côtes considérées les plus poissonneuses au monde, voit de plus en plus le pays de Sadio Mané devenir un centre de production de grands footballeurs, si l’on en croit les médias japonais visiblement étonnés par cette nouvelle donne.

Depuis le tirage au sort de la Coupe du monde 2018 (14 juin au 15 juillet), qui a placé l’équipe nationale du Japon, les « Samourai bleus », dans la même poule que le Sénégal, les médias japonais font tout leur possible pour percer ce qui semble être pour eux un mystère.

« C’est tout juste une curiosité de journaliste, vous imaginez que le football japonais, avec tous ses moyens, n’arrive pas à produire autant de talents », explique Masahiko Ogura, reporter de la télévision publique japonaise (Japan Broadcasting Corporation).

Des plus grands quotidiens nippons, dont « Asahi Shimbun » et « Yomiuri Shinbum », aux chaînes de télévision, les médias nippons avaient tous envoyé des reporters tourner au Sénégal avant de suivre la préparation des Lions de Vittel (France) en Autriche, en passant par l’étape de la Croatie.

Mercredi, au lendemain de la victoire (2-1) des Lions sur la Pologne, ils étaient encore nombreux à faire le pied de grue au stade Sputnik de Kalouga (Russie) pour la moindre information sur les Lions qui joueront ce dimanche contre les Samouraï Blues à Ekaterinbourg, pour la deuxième journée du groupe H.

Les quotidiens japonais, les premiers sur le terrain, à Dakar, ont été surpris de constater la présence des académies Génération Foot et Diambars qu’ils ont eu l’occasion de visiter.

« C’est quand même extraordinaire, ce qui a été fait à Diambars et à Génération Foot », n’ont cessé de souligné les différentes équipes de reporters japonais.

A Saer Seck, le président des Diambars, elles n’ont pas arrêté de poser des questions pour savoir par le menu comment cette académie basée à Saly-Portudal (Mbour) a-t-elle pu faire éclore des talents de la trempe de Kara Mbodj (Anderlecht, Belgique) et Idrissa Gana Guèye (Everton, Angleterre), à l’origine du premier but sénégalais contre la Pologne, mardi (2-1).

« C’est extraordinaire qu’ils puissent s’intéresser à nous et j’espère qu’ils ne vont pas s’arrêter à cette Coupe du monde », a dit l’homme d’affaires sénégalais évoluant dans le secteur de la pêche.

« Dans les années passées, c’est le poisson qu’on leur vendait, ce serait bien qu’on puisse avoir des ouvertures sur le football japonais », a ajouté Saer Seck, par ailleurs président de la Ligue sénégalaise de football professionnel.

D’autant plus que selon le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), le Japon importe de moins en moins de poisson du Sénégal.

Makiko Nakamura, une Japonaise installée depuis plusieurs années à Dakar, où elle gère une entreprise d’interprétariat et travaille activement avec la coopération japonaise, confirme la réalité de cette tendance, qui s’expliquerait à l’en croire par la raréfaction de la ressource et l’éloignement des côtes sénégalaises.

« Vous savez, on fait désormais beaucoup de pisciculture dans notre pays et on note une rareté de la ressource au Sénégal », dit-elle dans un wolof châtié, se disant « heureuse de voir ses compatriotes débarquer pour s’intéresser au Sénégal et à son football ».

Mais comme les confrères japonais, Mme Nakamura ne manque pas de suite dans les idées, quand elle demande : « Vous pensez que le Japon peut le faire ? »

Une question qui n’est pas sans rappeler l’esprit samouraï, un idéal de vie suivant lequel tout devient possible à force de sacrifice, de détermination et de courage.

SD/BK

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