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Le Maroc, un précurseur de la lutte contre le réchauffement climatique en Afrique et dans le monde (climatologue)


  8 Novembre      35        Environnement/Eaux/Forêts (6387),

 

Rabat, 08/11/2022 (MAP)- Le Maroc est un précurseur de la lutte contre le réchauffement climatique en Afrique et dans le monde, a souligné, mardi à Rabat, Geoffrey Levermore, Professeur émérite à l’Université de Manchester et colauréat du prix Nobel de la paix en 2007.

Le Maroc a un grand potentiel en énergies solaire et éolienne qu’il a su utiliser, en plus de la mise en place d’une station «d’électrolyse d’hydrogène vert», le classant 5ème de l’indice de performance du changement climatique, a affirmé M. Levermore, lors d’une conférence intitulée «Changement climatique et le défi du zéro émission nette», à l’occasion d’une journée thématique sur le « changement climatique : environnement, ressources, modélisation et simulation ».

Le chercheur a exposé les preuves de l’existence d’un dérèglement climatique, à travers l’étude d’un côté des calottes glaciaires, des échantillons de glace de l’Antarctique où sont piégés des molécules d’air datant de plusieurs siècles, afin de les comparer avec les données d’aujourd’hui.

D’un autre côté, l’étude du rapport entre différents types de carbone (isotopes), dont l’un se trouve dans la nature et l’autre issu majoritairement de l’industrialisation, a permis de révéler l’implication des industries et notamment, l’utilisation des énergies fossiles, dans l’accélération du réchauffement climatique, a-t-il précisé.

Le Carbone n’est, par ailleurs, pas le seul gaz à effet de serre produit par l’homme, a fait savoir M Levermore, précisant que le méthane, issu de l’agriculture intensive et de l’élevage, contribue massivement à ce phénomène.

«les politiques publiques, les régulations et les incitations sont des moyens efficaces pour que les populations réduisent leur consommation d’énergie fossile et leur contribution à l’effet de serre», a-t-il préconisé.

Selon ce climatologue, il est également «urgent de réduire la propension à utiliser les énergies fossiles, à l’instar du pétrole ou le charbon et de démocratiser l’utilisation du solaire, de l’éolien et de l’hydrogène vert, si nous voulons rester en dessous des 2°C ».

D’autres technologies et innovations peuvent aussi aider à réduire les émissions et œuvrer pour la transition énergétique, tels que les nouveaux panneaux solaires (photovoltaïques) utilisant de nouveaux matériaux et la physique quantique pour augmenter leur rendement tout en baissant leur prix, afin d’inciter les industries à investir dans le solaire, mais aussi la création de câbles basés sur les supraconducteurs, pour éviter les pertes d’énergie lors du transport de l’électricité, a assuré M Levermore.

Professeur émérite à la Faculté school of mechanical aerospace and civil engineering de l’Université de Manchester, Geoffrey Levermore est expert du bâtiment et des changements climatiques et a reçu en 2007 le Prix Nobel de la Paix avec l’Organisation Intergouvernementale pour les Changements Climatiques (GIEC). Il travaille également à l’adaptation des bâtiments aux effets des changements climatiques.

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