Abidjan, 24 déc (AIP)- Le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité (MINASS), dans un communiqué dont copie a été transmise lundi à l’AIP, a donné des explications relatives à la marche des balayeuses qui a défrayée, le 10 décembre, la chronique.
Le document explique que, dans le cadre des opérations de balayage relatives à l’appel à la propreté de la ville d’Abidjan suite à la crise pos-électorale en 2011, l’on a assisté à des initiatives spontanées et bénévoles d’ONG et d’associations de femmes, en vue du rétablissement de la vie sociale en Côte d’Ivoire.
Des centaines de femmes ont entrepris de balayer les rues du district d’Abidjan, apportant ainsi leur contribution citoyenne à la fin de la crise et à la reprise du travail. Le bénévolat de ces braves femmes, alors salué par tous, a finalement fait l’objet de revendications en vue du paiement par le gouvernement, de ces opérations citoyennes de balayage, indique le document.
Aussi, poursuit la note, le chef de l’Etat a-t-il instruit le MINASS et le ministère de l’Economie est des Finances, à l’effet de procéder au règlement des factures émises par les associations et ONG ayant participé aux activités de balayage.
Le gouvernement, à travers l’agence nationale de la salubrité urbaine (ANASUR), a procédé au recensement de ces balayeuses. La liste de ces organisations, ainsi que les copies des pièces d’identité de chacune des balayeuses identifiées ont été transmises aux services du trésor public en octobre 2011.
Pour rappel, selon le document, l’identification de ces balayeuses fut largement relayée dans la presse à travers des communiqués. Les opérations de recensement ont pris fin depuis 2011. « Il est donc surprenant que huit ans après, de nouvelles réclamations surgissent », souligne le communiqué.
En tout état de cause, le MINASS en liaison avec l’ANAGED, à deux reprises, a reçu l’association femmes Côte d’Ivoire et sa présidente, Fadiga Sira Koné pour en savoir davantage. Nous restons toujours en attente des pièces justificatives quant à leur participation effective aux initiatives citoyennes de 2011, en vue de la validation de leur liste. Toute chose qui permettra de donner une suite à leurs revendications, stipule la note.
L’ex-ANASUR n’avait pas pour mission les opérations de balayage qui étaient du ressort des mairies, rappelle le document avant de conclure que, les balayeuses ayant presté lors des jeux de la francophonie, en juillet 2017, à Abidjan, devraient s’adresser au ministère dédié à ces jeux.
Plusieurs dizaines de femmes, tout de rouge vêtues, ont manifesté le 10 décembre sur l’axe Yopougon-Adjamé pour réclamer leur argent impayé depuis 2011, rappelle-t-on.