Zinder,14 Mars(ANP).Le Ministre de l’Agriculture,Dr Allambédji Abba Issa a achevé une visite de travail de 48h dans la région de Zinder après les régions de Tahoua et Agadez qui s’inscrit dans le cadre de la supervision des résultats des cultures irriguées.
Dans la région de Zinder,il s’est rendu au niveau de six sites privés de cultures irriguées qui constituent l’émanation des volontés individuelles plus que de groupe et sur le seuil d’épandage de Machaya appuyé par le PRODAF qui a mis en place dans la région 39 seuils dont 6 sont en finition pour un coût de 156.500.000 FCFA
La Commune rurale de Wacha totalise 44.434 ha de superficie irrigable dont 180 ha exploités en riz pluvial depuis une dizaine d’années avec un niveau de la nappe qui varie de 2 à 3 m.
La campagne de production de riz sur le site de Wacha se fait aussi bien pendant l’hivernage que la période de soudure , soutient le Président de la coopérative avec respectivement 50T et 40T de la variété Gambiaca, très prisées par les consommateurs.
Le Ministre de l’Agriculture a eu une série d’échanges avec les producteurs au niveau de tous les sites visités avant de relever la sous exploitation de ce grand patrimoine agricole ainsi que plusieurs retenues d’eau laissées sur le parcours en grande partie à leur sort par les producteurs.
Les producteurs ont saisi l’occasion pour soumettre au Ministre de l’Agriculture quelques doléances qui gravitent autour du soutient de l’Etat au crédit agricole, la modernisation des techniques culturales car décortiquer le riz par les moyens rudimentaires constitue un véritable casse-tête pour les femmes ,explique Hassia Maman rencontré sur le site de Wacha sur un ton amer qui indique par ailleurs que ces efforts intenses entraînent aussi leur vieillissement. Elle réclame la dotation par l’Etat des décortiqueuses de riz sur le site.
Le Dr Allambédji s’est ensuite rendu successivement sur le site maraicher de Sabiou Maman ,le site maraicher de Dan Kama de Zermou 1 et le site maraîcher d’Angoual Gamdji dans la commune urbaine de Magaria.
Pour Allambédji Abba Issa,ce ‘’déplacement dans la région de Zinder lui a permis de visiter plusieurs sites différents avec une spécificité pour chacun : le site de riz irrigué produit en saison sèche , puis un site privé à fort investissement de production de blé et même du manioc,un autre site qui se particularise dans la production de poivrons doux ,ensuite un autre site de poivrons doux qui provient d’une variété mise en valeur à Diffa.’’
Tous ces sites constituent a fait remarquer le Ministre de l’Agriculture, ‘’l’émanation des volontés individuelles que de groupes ainsi que des investissements privés individuels qui sont faits à Magaria.’’
La zone de Koroma,a-t-il insisté est une ‘’zone à forte potentialité hydrique où l’on a l’eau entre 0 et 5 m de profondeur, qui est pratiquement une eau de surface avec laquelle on peut faire de l’irrigation à moindre coût.’’
Pour ‘’ce qui est de la mise en valeur, le Ministre de l’Agriculture a relevé que très peu de ces superficies exploitables sont mises en valeur. Beaucoup d’efforts doit être fait pour valoriser ces vastes superficies qui représentent des dizaines de milliers d’hectares qui peuvent être mises en valeur pour nourrir la population locale et envisager même l’exportation du surplus,’’ a-t-il indiqué .
Pour aller de l’avant, a expliqué le Dr Allambédji Abba Issa, un ‘’effort particulier doit être entrepris pour encadrer la population locale, créer et développer une dynamique de changement de comportement pour que cette dernière s’investit dans les cultures irriguées.’’
Le’’ troisième aspect se rapporte ,a-t-il dit , à la ‘’faible organisation des producteurs qui est presque nulle en appelant les uns et les autres à ‘’s’organiser pour pouvoir s’approvisionner en intrants à moindre coût, vendre leurs productions avec un pouvoir de négociation plus élevé que la vente individuelle, entreprendre une grande offensive pour pouvoir chercher des financements, des crédits de campagne et d’investissements.’’
Un ‘’accent particulier sera accordé au niveau régional pour organiser les populations en impulsant une nouvelle dynamique aux organisations paysannes dans la perspective, à moyen et long terme, d’entrevoir une action durable pour déclencher une dynamique de valorisation des terres, mieux encore ,un programme qu’il faut envisager pour la développer, ‘a-t-il expliqué.
