Abidjan, 27 fév (AIP) – Le Programme d’appui au développement des filières agricoles (PADFA) a entamé, mercredi, à Korhogo, un programme de formation des acteurs de la filière de la mangue sur les techniques de lutte intégrée et l’utilisation des produits de traitement contre les mouches des fruits.
Une cinquantaine de producteurs, majoritairement des formateurs endogènes identifiés au sein des Organisations professionnelles agricoles (OPA), de techniciens de récolte et de responsables d’unités de conditionnement du département de Korhogo, ont pris part à la session d’ouverture de cette formation qui est censée se poursuivre dans les régions du Poro, du Tchologo, de la Bagoué, du Hambol et de Gbêkê jusqu’au 11 mars.
L’utilisation des pièges à mouches M3 et INVADER et la connaissance du calendrier et du protocole de traitement phytosanitaire des vergers étaient au programme de la formation qui s’est déroulée en deux temps. Le premier, tenu en salle, a porté sur les aspects théoriques, et le second, qui s’est déroulé dans une plantation, a été consacré à des démonstrations de pose de pièges.
Trois-cent-cinquante acteurs de la mangue seront formés à l’issue du programme de formation qui se décline en 12 sessions réparties dans 12 départements des régions ciblées, a appris l’AIP sur place.
Malgré son rang de premier pays africain exportateur de mangues pour un chiffre d’affaire annuel d’environ 7 milliards de francs CFA, la production ivoirienne est constamment menacée par des mouches qui piquent les fruits, causant d’énormes pertes de production. Selon le PADFA, chargé du développement de la filière, le pays risque ainsi de perdre entre 50 et 85% de sa production si aucune action de lutte n’est menée contre ces mouches.
En outre, les exportations ivoiriennes vers l’Union Européenne (UE) qui constituent le principal marché sont menacées d’embargo. Une menace qui s’est accentuée en décembre 2019 avec l’adoption de mesures plus restrictives concernant l’exportation de mangues vers le continent.
Le marché européen a intercepté et refoulé, par le passé, d’importantes quantités de mangues d’origine ivoirienne qui entraient sur le continent pour cause de présence de larves de mouches à l’intérieur, rappelle-t-on.