Buenos Aires 08/06/2023 (MAP), Le progrès du continent africain est tributaire d’une coopération sud-sud fructueuse, mais il est aussi lié à une coopération interafricaine efficace, a affirmé l’ambassadeur du Maroc en Argentine, M. Yassir Fares.
Lors d’une conférence organisée par le Comité des affaires africaines dépendant du Conseil argentin des relations internationales (CARI) en commémoration de la « Journée de l’Afrique 2023″, M. Fares a fait remarquer « qu’il est temps que la coopération interafricaine prenne forme dans le cadre d’une vision claire de l’endroit où nous voulons mener le navire Afrique ».
Le diplomate marocain, qui est le doyen du Groupe des ambassadeurs africains accrédités en Argentine, a souligné que les deux continents de l’Afrique et de l’Amérique latine représentent presque les deux tiers des pays membres de l’ONU.
Dans ce sens, il a appelé au renforcement des relations entre les deux continents dans les sphères académique, commerciale, diplomatique et d’investissement, et à la mise en œuvre de mégaprojets qui seront bénéfiques pour les deux continents, en particulier dans les domaines aérien et maritime.
Dans son exposé, M. Fares n’a pas manqué de souligner l’énorme potentiel de l’Afrique, « notre maison commune du nord au sud, d’est en ouest » ; ajoutant qu’il s’agit d’un continent stratégique, d’un continent d’avenir et d’un marché diversifié.
Selon le diplomate marocain, « le moment est venu pour l’Afrique de voler de ses propres ailes, l’Afrique ne manque ni de ressources humaines, en grande majorité jeunes, ni d’ambition politique, économique, culturelle et sociale, elle a tout pour décoller ».
Les intervenants à cette session académique, présidée par José Octavio Bordón, président du CARI, ont été unanimes à souligner que l’Afrique est un continent aux multiples défis mais aussi aux multiples potentialités, un continent d’opportunités.
Ils ont rappelé que ce continent est riche en ressources humaines et regorge de pétrole, d’énergie, de diamants, de terres agricoles, etc.
Ils ont souligné dans ce contexte l’importance primordiale du futur oléoduc Nigeria-Maroc, un des mégaprojets phares reliant les deux pays à travers plusieurs autres d’Afrique de l’Ouest.
Les participants ont plaidé pour le dépassement des obstacles et des défis auxquels sont confrontées les relations entre l’Afrique et l’Amérique latine, qui célèbrent plus de six décennies de coopération et qui sont aujourd’hui appelées à poursuivre l’approfondissement de leurs liens par le biais d’un certain nombre d’initiatives pertinentes.
En définitive, estiment les participants à cette session académique, il est impossible de penser à un monde sans l’Afrique, qui est un acteur essentiel et pertinent dans le monde.
La session académique a été marquée notamment par la participation de José Néstor Ureta, conseiller et directeur de la commission des affaires africaines du CARI, et de plusieurs diplomates africains accrédités en Argentine, ainsi que d’une pléiade d’universitaires, d’académiciens et de chercheurs.
